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Immobilier : la crise des SCPI touche-t-elle à sa fin ?

Les détenteurs de parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) vont-ils voir le bout du tunnel ? Depuis plus d’un an, ces produits permettant d’investir dans de l’immobilier professionnel souffrent de la hausse des taux d’intérêt et de la crise du secteur des bureaux. Résultats, de nombreux supports ont vu leur valeur fondre comme neige au soleil. Dans les prochaines semaines, les sociétés de gestion de ces produits vont publier les évaluations de leur patrimoine à fin juin, ce qui devrait permettre de savoir si l’essentiel de la baisse est derrière nous ou si des ajustements demeurent nécessaires.

Le 8 août, HSBC REIM a annoncé la couleur pour son support Elysées Pierre, en communiquant aux porteurs de parts une nouvelle baisse de prix, de 767 à 660 euros, soit presque -14 %. “Le rendement des placements sans risque est devenu comparable à celui de l’immobilier, ce qui conduit à la raréfaction des acquéreurs et donc à la baisse des valeurs vénales des immeubles”, analyse le gérant. Certains acteurs ont confirmé, eux, le maintien de leur prix actuel. Mais les résultats des mastodontes du secteur ne sont pas encore connus.

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Une collecte nette au plus bas

MeilleureSCPI, le site de référence, recommande ainsi aux épargnants de repenser leur stratégie d’investissement. “Dans un contexte incertain, la diversification de son portefeuille de SCPI reste une stratégie prudente pour réduire les risques liés aux fluctuations de marché”, estime notamment le courtier. L’attentisme actuel pèse sur la collecte nette des SCPI : sur les six premiers mois de l’année, l’Aspim, l’Association française des sociétés de placement immobilier, l’évalue à seulement 1,7 milliard d’euros. Au pic d’activité, en 2022, elle avait dépassé les 10 milliards sur douze mois. Or, en l’absence de nouveaux acquéreurs, les porteurs désireux de récupérer leur mise se trouvent bloqués. Ainsi, les montants en attente de retrait ont de nouveau crû au second semestre, pour atteindre 2,6 milliards d’euros.

Certes, les baisses de prix permettent d’améliorer le rendement pour les nouveaux entrants. Mais pour recouvrer la confiance des investisseurs, les sociétés de gestion tablent aussi sur d’autres leviers. Primonial REIM a ainsi changé de nom pour devenir Praemia REIM. Chez Paref, une refonte complète de la gamme est attendue pour la rentrée avec, déjà annoncée, la fusion absorption de Novapierre Allemagne 2 par Novapierre Allemagne et leur changement de dénomination en Paref Prima. AEW a, pour sa part, tablé sur un repositionnement de Fructirégions Europe, renommé pour l’occasion AEW Opportunités Europe. Autant de moyens sémantiques de faire table rase du passé…




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