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Tentative d’assassinat sur Donald Trump : ce que révèle le début de l’enquête


L’ancien président américain Donald Trump repart en campagne dans l’Etat du Michigan ce mardi, deux jours seulement après la deuxième tentative d’assassinat présumée l’ayant visé. Un événement que le candidat républicain a directement imputé à sa rivale démocrate, la vice-présidente Kamala Harris. Pour l’ancien président, le suspect arrêté dimanche en Floride “adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence”, selon des propos rapportés par la chaîne Fox News. “A cause de ce discours de la gauche communiste, les balles sifflent et cela ne va faire qu’empirer”, a-t-il renchéri.

Si la démocrate de 59 ans a condamné, par communiqué, toute violence politique et exprimé son soulagement que Donald Trump n’ait pas été touché, elle n’a jusqu’ici pas réagi de vive voix à cette attaque présumée contre son rival, pas plus qu’aux accusations lancées par ce dernier. Néanmoins, le suspect qui a été inculpé lundi au lendemain des faits n’a pas tiré sur l’ancien président, selon les dernières informations des autorités. L’Express fait le point sur ce que l’on sait de cet événement qui bouscule un peu plus la campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre prochain.

Le suspect n’a pas tiré sur Trump

Ryan Wesley Routh, l’homme de 58 ans interpellé dimanche, “n’a pas tiré” avec son arme, a affirmé lundi après-midi Ronald Rowe, directeur par intérim du Secret Service, l’agence chargée de la protection des hautes personnalités politiques américaines. Repéré par un agent qui a ouvert le feu sur lui, “le suspect, qui n’avait pas de ligne de mire sur l’ancien président, a pris la fuite. Il n’a pas tiré”, a déclaré M. Rowe lors d’une conférence de presse à West Palm Beach, en Floride. “Le suspect n’a même pas été sur le point d’effectuer un tir et nous l’avons appréhendé et présenté à la justice”, s’est pour sa part félicité le shérif du comté de West Palm Beach, Ric Bradshaw.

Selon les conclusions réalisées à partir du bornage de son téléphone, il aurait passé près de 12 heures aux environs du club de golf de Donald Trump – entre 01h59 et 13h31 locales dimanche – avant d’être repéré. Un fusil d’assaut de type SKS, avec le numéro de série effacé et monté d’une lunette de tir, deux sacs et une caméra ont été retrouvés aux alentours du grillage du golf, selon les enquêteurs.

Le Secret Service n’a pas fouillé tout le périmètre

S’il a loué les actions de ses agents lors de sa prise de parole, les félicitant notamment d’avoir repéré le canon d’une arme de poing dans les buissons du club de golf et d’avoir tiré sur le suspect avant qu’il ne puisse faire feu, Ronald Rowe a admis dans le même temps qu’il n’y avait pas eu de fouille, ni de reconnaissance du parcours au club de golf de Donald Trump. Un aveu qui soulève davantage de questions sur l’agence deux mois après un épisode similaire en Pennsylvanie, pointe The New York Times. Le président Joe Biden a déclaré lundi aux journalistes que les services secrets avaient “besoin de plus d’aide” et que le Congrès devrait agir.

Face aux journalistes, le directeur intérimaire du Secret Service a par ailleurs déclaré que “le président n’était même pas censé se rendre [au club de golf]”. Ronald Rowe a également indiqué que le candidat républicain à la présidence n’avait pas de sortie prévue sur le parcours dans son horaire officiel. Il n’a néanmoins pas précisé dans ses déclarations si cela signifiait que les agents n’avaient pas eu le temps de balayer le terrain de golf. Pourtant, il est de notoriété publique que Donald Trump joue fréquemment au golf sur l’un de ses parcours en Floride le dimanche, pointe The New York Times.

Présenté à un juge lundi en Floride, Ryan Wesley Routh a été inculpé de détention illégale d’arme, en raison de son casier judiciaire, et de possession d’une arme au numéro de série effacé. Des charges passibles respectivement de peines maximales de quinze et cinq ans de prison. Ryan Routh a déjà été reconnu coupable d’un crime pour avoir “possédé une arme de mort et de destruction massives” en 2002 après s’être barricadé à l’intérieur d’un bâtiment avec une arme entièrement automatique.

“Encore une folle journée”

Alors qu’il participait à un événement de discussion sur la plate-forme X, Donald Trump est revenu lundi soir sur la tentative d’assassinat présumée dont il a été victime, rapportent nos confrères du Monde. La deuxième en l’espace de deux mois. Le candidat républicain à l’élection présidentielle a raconté qu’il jouait au golf avec des amis quand ils ont “entendu des coups de feu tirés en l’air”, “probablement quatre ou cinq”. Il a expliqué que ses amis et lui étaient alors montés dans une voiturette et avaient “plutôt bien avancé”. “J’aurais bien aimé réussir ce dernier putt”, a-t-il ajouté en soulignant qu’il n’avait pas pu finir sa partie.

Il a raconté ensuite qu’un agent avait vu le canon d’une arme, puis avait “commencé à tirer dans les buissons […] puis à courir vers la cible”, avant de relater qu’une femme, qui se trouvait dans la zone, avait pris des photos de la plaque d’immatriculation du suspect et les avait transmises aux autorités. L’ancien président a évoqué également sa conversation avec son successeur, Joe Biden, avec qui il s’était entretenu plus tôt lundi au sujet de cette tentative d’assassinat. “Il a été très gentil, il a appelé pour s’assurer que j’allais bien”, a dit Donald Trump, ajoutant que Joe Biden lui avait également demandé son avis sur la question de savoir si “nous avions besoin de plus de personnes dans mon équipe”. “Ce fut encore une journée folle, mais elle s’est bien mieux finie que la dernière fois, a-t-il ajouté, en faisant référence à la précédente tentative présumée d’assassinat survenue en juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie, où une personne avait été tuée, et deux autres blessées.




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