On a rarement vu semaine aussi stable que celle-ci (du 18 au 24 novembre). Peu ou pas de changement en effet, que ce soit dans les palmarès des fictions ou des essais, par rapport à la semaine dernière. On signalera, toutefois, “la” nouveauté : le dernier roman de Marc Levy, La Librairie des livres interdits (Robert Laffont/Versilio) tiré à 243 000 exemplaires, qui surgit à la 3e place. “Cette fable contemporaine, qui met en scène un libraire poursuivi pour avoir distribué sous le manteau des romans prohibés, est une réflexion sur la place de la littérature dans nos sociétés où la liberté a tendance à reculer”, écrit notre collaborateur Louis-Henri de La Rochefoucauld qui apprécie l’ouvrage.
Sinon ? Calme plat, on vous dit, si ce n’est, à signaler, l’incroyable longévité de deux de nos auteurs : dans la catégorie des recordwoman et recordman, voici la best-selleuse Morgane Moncomble avec le tome I de Seasons Un automne pour te pardonner (publié le 20 septembre 2023, écoulé à quelque 298 000 exemplaires) présent dans notre Top 20 pour la 53e semaine et le champion des ventes Philippe Collin, dont Le Barman du Ritz (Albin Michel, 195 000 exemplaires), sorti le 24 avril 2024, figure au palmarès depuis vingt-huit semaines.
Quand on est un peu à l’os, question nouveautés, on jette un coup d’œil aux chiffres de vente (grâce à Edistat). Dans le peloton de tête, Kamel Daoud avec Houris (Gallimard), prix Goncourt, qui enregistre quelque 210 000 ventes ; Gaël Faye, et son Jacaranda (Grasset), prix Renaudot, aux ventes similaires ; Valérie Perrin, avec Tata (Albin Michel), qui pointe à 140 000 exemplaires tout comme Mélissa Da Costa avec Tenir debout (Albin Michel de nouveau) ; Olivier Norek, prix Jean Giono, pour Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon, 110 000 exemplaires). Enfin, sous la barre des 100 000, Miguel Bonnefoy et son Rêve du jaguar (Rivages), Grand Prix du roman de l’Académie française et prix Femina, qui s’est écoulé à quelque 60 000 exemplaires ; puis, dans un mouchoir de poche, Michel Bussi (Les Assassins de l’aube, Les Presses de la Cité, 55 000) et Maxime Chattam (Prime time, Albin Michel, 45 000).
Vous brûlez de savoir ce qu’il en est de “l’affrontement” entre Jordan Bardella et Philippe de Villiers ? Eh bien, le premier (Ce que je cherche, Fayard) pointe aux environs de 110 000 exemplaires tandis que le second (Mémoricide, Fayard), paru deux semaines plus tôt, s’est écoulé à quelque 100 000 exemplaires. Le combat continue.
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