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Choose France 2024 : ces huit projets qui vont être officialisés


6,7 milliards d’euros en 2022, 13 milliards en 2023 pour 28 projets… A chaque sommet Choose France, grand rendez-vous à Versailles des patrons étrangers, les milliards d’euros d’engagements d’entreprises qui misent sur l’Hexagone s’additionnent. Ce lundi 13 mai, 180 patrons étrangers sont attendus pour la 7e édition de ce rendez-vous présidé par Emmanuel Macron.

Dès ce dimanche, avant l’ouverture du sommet, le gouvernement a levé le voile sur quelques annonces attendues. Plusieurs entreprises devraient annoncer vouloir investir dans l’intelligence artificielle et l’informatique en France, mais le ministère de l’Economie a pour l’instant mis en avant des projets dans diverses industries (engrais, nickel, aviation, robots ménagers, chimie) et de la part des banques qui vont embaucher à Paris.

Une usine d’engrais

Le plus gros projet à ce stade, en euros, concerne une potentielle usine d’engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l’atmosphère. Le consortium européen FertigHy va annoncer envisager d’investir 1,3 milliard d’euros pour une usine dans la Somme, à Languevoisin, selon le ministre délégué chargé de l’Industrie de France, Roland Lescure, dans la Tribune Dimanche.

L’usine produirait des engrais azotés sans utiliser de gaz naturel, qui est l’ingrédient historique. De l’hydrogène extrait de l’eau dans un électrolyseur permettra de remplacer un gaz que les Européens importaient autrefois largement de Russie. Le projet, dont la décision finale d’investissement est attendue fin 2026, est une “feuille de route pour la souveraineté européenne”, a déclaré à l’AFP Jose Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy.

Une usine de raffinage de nickel

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d’une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort/Parempuyre (Nouvelle-Aquitaine) par l’entreprise KL1, basée en Suisse. Le site de Blanquefort “avait été très marqué par la fermeture de Ford”, a rappelé le ministre lors d’une communication téléphonique avec la presse. Montant de l’investissement : 300 millions d’euros, pour 200 emplois. Le début de l’activité est prévu en 2027. “Avec cet investissement la France sera en mesure d’avoir l’intégralité de la chaîne de valeur du véhicule électrique : mine, raffinage, cathodes, batterie, véhicule électrique”, a assuré Bruno Le Maire.

A fortiori car le groupe chimique belge Solvay va reconvertir son usine de La Rochelle pour “lancer prochainement la première phase d’une unité de production à grande échelle de terres rares”, a aussi annoncé Roland Lescure. Les terres rares sont indispensables aux moteurs des voitures électriques. L’investissement pourrait à terme atteindre 100 millions d’euros, selon lui.

Une future usine aéronautique

Bruno Le Maire a également annoncé une future usine aéronautique avec la société allemande Lilium, “dans un site qui reste à déterminer mais qui sera en Nouvelle-Aquitaine, pour produire un avion régional électrique et le reconditionnement des batteries de cet avion régional électrique”. “L’investissement se monte à 400 millions d’euros, représente 850 emplois et l’entrée en service de l’usine est prévue en 2026”, a-t-il poursuivi. Lilium développe en Allemagne des appareils à décollage et atterrissage verticaux.

Plus modeste, le fabricant allemand du luxueux robot ménager Thermomix, Vorwerk, va selon Roland Lescure créer 50 emplois dans la région de Châteaudun, où il a déjà une usine : 72 millions seront investis. “Demain, ce seront 1,8 million de Thermomix produits par an en France, dont 85 % destinés à l’export”, dit Roland Lescure.

Le spécialiste allemand des équipements électriques Hager, déjà implanté à Obernai et Bischwiller (Bas-Rhin), va de son côté investir“plusieurs dizaines de millions d’euros” en France, a par ailleurs indiqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information du Monde.

Un campus européen Morgan Stanley à Paris

Enfin, Bruno Le Maire a annoncé que la banque américaine Morgan Stanley, passée en trois ans de 150 à 400 salariés en France, accueillerait son nouveau campus européen à Paris (100 emplois supplémentaires).Par ailleurs, la First Abu Dhabi Bank, principale banque émiratie, et la Zenith Bank, banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, vont s’installer à Paris, selon la même source.

“Ce qui est intéressant c’est de voir la confirmation des investissements anglo-saxons mais aussi le déploiement des investisseurs financiers en dehors de pays anglo-saxons”, a estimé Bruno Le Maire, qui déjeunera ce lundi avec les représentants de grandes banques internationales.

Les autres projets non confirmés

Le cabinet de Bruno Le Maire a refusé de confirmer les informations ayant circulé dans la presse ces derniers jours concernant d’autres investissements, notamment du géant Amazon. Selon Les Echos, Amazon “souhaiterait dépenser 1,3 milliard d’euros dans un data center pour sa filiale cloud AWS et un entrepôt pour ses activités d’e-commerce”, de quoi créer “3 000 emplois”. D’après l’AFP, le groupe américain IBM devrait quant à lui annoncer 45 millions d’euros d’investissements dans l’informatique quantique et une cinquantaine d’embauches d’ici 2025 sur son site de Paris-Saclay, selon une source proche du dossier.

Selon le magazine L’Usine nouvelle, depuis le lancement en 2018 de ce forum annuel, 122 projets ont été annoncés pour un cumul de 31,9 milliards d’euros portant surtout sur des extensions de sites déjà existants.




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