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Trois questions sur Origin’Info, nouveau logo pour les produits alimentaires transformés

Ce sont “80 marques” qui se sont engagées pour “une meilleure transparence sur l’origine des produits alimentaires transformés”, se félicite Olivia Grégoire sur X (ex-Twitter), ce samedi 25 mai. La ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation avait dévoilé la veille dans Le Parisien le concept et le design d’Origin’Info, nouveau logo pour les produits alimentaires transformés, qui doit permettre aux consommateurs de connaître la provenance de leurs ingrédients.

“Cette initiative est le sens de l’Histoire”, considère Mme Grégoire dans Le Parisien, car “pour plus de 80 % des consommateurs”, les “éléments saillants qui déterminent l’acte d’achat” sont “le prix et l’origine géographique du produit”. L’initiative répond aussi “aux attentes exprimées par les filières agricoles, qui attendent davantage de transparence de la part des entreprises de la transformation alimentaire en plus des obligations réglementaires déjà existantes”, estime dans un communiqué le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.

En quoi consiste ce logo ?

Bleu ou noir, très neutre, il pourra être apposé directement sur les emballages, et mentionnera les trois principales matières agricoles du produit et leurs pays d’origine. Sur une photo d’illustration représentant un plat de pâtes à la bolognaise, on lit ainsi “Blé France”, “Tomates Italie” et “Bœuf France”.

Exemple de design du logo Origin’Info

Le logo pourra être complété par une mention du lieu de transformation du produit – à laquelle tiennent notamment les PME et ETI françaises de l’alimentation réunies dans Pact’Alim -, et par un graphique symbolisant la part de chaque pays dans la composition.

Les fabricants peuvent dématérialiser l’information avec un QR Code sur le produit. Les informations Origin’Info pourront aussi figurer sur les étiquettes électroniques en rayon, et sur les sites de drive des enseignes.

Quand et comment doit-il être mis en place ?

“Le déploiement de l’affichage Origin’Info sera progressif à partir de cet été : il pourra concerner, d’ici la fin de l’année, plus de 10 000 références”, précise le ministère sur son site.

80 entreprises ont déjà signé la charte Origin’Info, annonce Bercy. Parmi elles, Fleury Michon, Bonduelle, D’Aucy, Lesieur, Panzani ou Saint-Mamet, et la plupart des grands distributeurs, Auchan ayant signé mais ne se lançant qu’en 2025. Cette charte, disponible sur le site du ministère, “est complexe”, a reconnu dans Le Parisien David Garbous, président et cofondateur de l’association En vérité, qui milite pour un maximum de transparence des entreprises alimentaires. “Mais nous sommes heureux qu’Origin’Info voie le jour”, a-t-il poursuivi.

Le dispositif Origin’Info ne se fera que sur la base du volontariat, pour rester dans le cadre du droit européen. Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a enjoint aux entreprises de “se joindre massivement à cette démarche collective”.

Comment la mesure a-t-elle été accueillie ?

Les associations de défense des consommateurs Familles rurales, Foodwatch et UFC-Que Choisir, ont salué “la démarche en faveur de plus de transparence”, mais regretté qu’elle doive être volontaire. “Les marques ayant une politique d’approvisionnements aux origines multiples, variables ou lointaines ne seront pas incitées à faire preuve de plus de transparence”, observent-elles dans un communiqué commun.

Les associations contestent aussi la possibilité pour les fabricants de dématérialiser l’information avec un QR Code sur le produit, obligeant l’acheteur à l’ouvrir avec son téléphone, alors qu’en outre “près du quart n’ont pas de smartphone”, rappelle Olivier Andrault. C’est pour que l’entreprise n’ait pas à “modifier régulièrement le packaging” si les ingrédients changent d’origine en fonction des saisons, comme les fraises dans les yaourts ou les tomates dans la sauce tomate, explique la ministre dans Le Parisien.

Pour CLVC (Consommation, Logement, Cadre de Vie), Origin’Info “ne doit pas occulter le déploiement du Nutri-Score” qui concerne la qualité nutritionnelle des produits. CLVC craint que “certaines marques affichent uniquement le logo qui leur est avantageux”.

Pact’Alim salue ce nouveau “dispositif volontaire”, souhaitant toutefois pouvoir l’évaluer dans un an, notamment en termes de coût. Enfin, tant Pact’Alim que les associations de défense des consommateurs enjoignent à Mme Grégoire de porter à l’échelon européen l’obligation d’adopter dès 2025 une mesure comme Origin’Info.




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