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En Allemagne, l’appel de Macron contre l’extrême droite : “Réveillons-nous !”


Emmanuel Macron a mis en garde, ce lundi 27 mai, contre l’extrême droite, “ce vent mauvais” qui “souffle en Europe” appelant à se réveiller pour défendre la démocratie à moins de deux semaines des élections européennes.

“Regardons autour de nous la fascination pour les régimes autoritaires, regardons autour de nous le moment illibéral que nous vivons”, a déclaré le chef de l’Etat français lors d’un discours devant de jeunes Européens, à Dresde, dans l’est de l’Allemagne où il effectue une visite d’Etat. “L’extrême droite, ce vent mauvais souffle en Europe, c’est une réalité, alors réveillons nous !”, a-t-il lancé, assurant que l’Europe est à “un moment inédit de son histoire” qui la contraint à penser par elle-même “sa défense et sa sécurité”, face notamment à une Russie qui “sera là demain, après-demain”.

“La géographie, nous ne la changerons pas avec la Russie qui aujourd’hui menace notre sécurité et a agressé l’Ukraine”, a-t-il poursuivi. “Nous Européens nous voulons une paix durable c’est-à-dire la paix que les Ukrainiens – parce que nous leur aurons permis de se défendre – auront choisi et négocié”, et qui ne sera pas une “capitulation”.

L’alliance avec les Etats-Unis questionnée

Emmanuel Macron a également évoqué la question de l’alliance entre l’Union européenne et les Etats-Unis, encore aujourd’hui le premier fournisseur en armement de l’Ukraine pour l’aider à repousser l’agresseur russe. “Nous avons le droit et même le devoir de nous dire quelle chance nous avons d’avoir ces alliés. Mais est-ce raisonnable de leur demander toujours davantage d’efforts”, a-t-il ajouté, plaidant de nouveau avec force pour que l’Europe prenne sa défense en main. Un message adressé assez directement à l’Allemagne, l’un des pays européens qui s’est le plus reposé sur l’OTAN pour assurer sa défense depuis maintenant plusieurs décennies.

“Nous devons penser notre défense […] comme allié au sein de l’Otan, le faire comme membre de l’Union européenne, mais nous dire aussi comme membre de la communauté politique européenne”, a poursuivi le président français. “La vraie réunification de l’Europe sera une Europe qui sait penser son cadre commun de sécurité et de défense par elle-même et pour elle-même, c’est cela le défi des années qui viennent”, a-t-il insisté.

Au début de sa visite dimanche, Emmanuel Macron avait déjà planté le décor, estimant que la démocratie était en “crise”, bousculée par la “montée” des extrêmes et une “fascination pour l’autoritarisme”.

Macron veut une “préférence européenne”

Toujours depuis Dresde, Emmanuel Macron s’est également exprimé sur le volet économique, expliquant que l’Europe doit “sortir de la naïveté” et “se protéger mieux” sur le plan commercial en bâtissant “une préférence européenne” dans certains domaines. “L’Europe est le dernier endroit où nous sommes ouverts au reste du monde sans préférence européenne et sans règle”, a déploré le chef de l’Etat français, appelant à revoir les règles commerciales face à la concurrence de la Chine et des Etats-Unis.

Emmanuel Macron a notamment défendu la vision d’une Europe qui protège mieux ses industries d’avenir et investit massivement en leur faveur. Mais cette stratégie se heurte au scepticisme d’autres partenaires européens qui craignent d’entrer dans une spirale de guerres commerciales et sont attachés aux règles budgétaires. Avant d’une nouvelle fois répéter sa volonté de “doubler” le budget de l’UE afin de “porter beaucoup plus d’investissements publics communs”.




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