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Donald Trump fustige un procès “injuste” et une “arnaque” après sa condamnation


Une réponse à la Donald Trump. Au lendemain de son verdict historique de culpabilité à New York qui plonge la présidentielle américaine dans l’inconnu, l’ex-président américain a fustigé vendredi 31 mai un procès “très injuste” depuis son gratte-ciel de Manhattan. “Nous allons faire appel de cette arnaque”, a lancé le candidat républicain depuis le hall de sa Trump Tower, s’insurgeant contre une décision “injuste” et un procès truqué.

Dans un discours décousu de plus de trente minutes, le milliardaire a par ailleurs accusé le président sortant, Joe Biden, et sa “bande”, d’être des “malades” et des “fascistes” responsables de ses déboires judiciaires. Il a également ciblé le juge Juan Merchan, qualifié de “partial”, et les jurés, “des gens malveillants, des gens malades”. Devant la Trump Tower, une poignée de ses partisans se sont réunis en manifestation de soutien, tandis que certains passants faisaient un doigt d’honneur devant l’entrée du gratte-ciel.

“Donald Trump menace notre démocratie”

“Le vrai verdict aura lieu le 5 novembre, par le peuple américain”, avait déjà assuré Donald Trump jeudi devant les caméras après avoir été reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation qui pesaient contre lui dans ce procès pénal, le premier d’un ex-président américain.

“Je suis un prisonnier politique”, avait-il également lancé dans un appel aux dons publié dans la foulée de la décision de justice. Ce dernier a recueilli 34,8 millions de dollars de dons en quelques heures, selon sa campagne, soit “presque le double de la journée la plus importante jamais enregistrée” sur la plateforme.

Si Joe Biden s’était d’abord fait discret à la suite du verdict, l’actuel hôte de la Maison-Blanche a finalement réagi ce vendredi. “Donald Trump menace notre démocratie. D’abord, il a remis en cause notre système électoral. Ensuite, il a remis en cause notre système judiciaire. Et maintenant, vous pouvez l’arrêter”, a-t-il écrit sur son compte X (ex-Twitter), en renvoyant vers un site internet de récolte de dons. Donald Trump est “confus, désespéré et défait”, a également asséné vendredi un porte-parole de la campagne de Joe Biden.

A l’étranger, certains dirigeants ont affiché leur soutien à Donald Trump, comme le vice-Premier ministre italien d’extrême droite Matteo Salvini qui a dénoncé un “harcèlement judiciaire” et un “procès politique”. Le dirigeant hongrois Viktor Orban a également pris la défense de son “ami” milliardaire, qu’il avait rencontré en mars dans son fief de Floride. “Laissons le peuple rendre son verdict en novembre prochain ! Continuez à vous battre, Monsieur le Président !”, a-t-il commenté sur X, Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a lui dénoncé une “élimination des adversaires politiques” aux Etats-Unis. En déplacement à Prague, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré que ces accusations de Moscou n’étaient que le “reflet” du propre comportement russe en la matière.

Un impact imprévisible

Si le verdict de culpabilité de Donald Trump est historique, cela ne l’empêche pas de concourir pour l’élection présidentielle, et son impact sur le scrutin reste difficile à prédire. Jusqu’ici, les sondages donnent Joe Biden au coude-à-coude avec Donald Trump, voire le démocrate distancé dans certains Etats stratégiques.

Car Donald Trump a prouvé, au cours des dernières années, sa résistance aux épreuves qui auraient détruit la carrière politique de beaucoup : mis en accusation à deux reprises devant la Congrès et inculpé dans quatre affaires pénales, dont celle de New York, il s’est toutefois largement et rapidement imposé lors des primaires comme le candidat des républicains pour l’élection de novembre. Et l’affaire Stormy Daniels, qui était considérée comme la moins menaçante pour lui, sera très probablement la seule jugée avant le scrutin.

Privé de campagne sur le terrain pour assister aux audiences, Donald Trump a tout de même tenté d’en tirer un profit médiatique en prenant la parole plusieurs fois par jour en dehors de la salle d’audience, flanqué de ses enfants ou d’élus républicains venus le soutenir.

Mais cette séquence judiciaire pourrait tout de même profiter à Joe Biden, qui compte bien renforcer son image de dirigeant sérieux, occupé aux plus hautes affaires de l’Etat pendant que son rival enchaîne les rendez-vous judiciaires. Le président doit ainsi s’exprimer ce vendredi après-midi sur la situation au Moyen-Orient. Et le prononcé de la peine de Donald Trump tombera le 11 juillet, coïncidant avec un sommet de l’Otan à Washington, une occasion pour Joe Biden de marquer sa présence sur la scène internationale.





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