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La dernière manoeuvre de Rachida Dati, quand Rima Hassan se fait recadrer par Olivier Faure


Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, voici les élections européennes de tous les dangers. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Breton y croit

Thierry Breton est convaincu de pouvoir tirer son épingle du jeu après les européennes et croit même, contre tous les pronostics, en ses chances d’accéder à la présidence de la Commission de Bruxelles. “Emmanuel Macron a cassé les codes en 2019, pourquoi ne le referait-il pas ?”, a-t-il souligné devant un responsable du Parlement européen.

Une affaire d’ego

Mario Draghi peut-il surgir à la dernière minute et s’imposer comme successeur de Von der Leyen, si celle-ci est battue lors du vote au Parlement européen ? L’hypothèse court mais est-elle réaliste ? C’est Guy Verhofstadt, l’ancien Premier ministre belge, qui l’a confié : “Draghi ça n’arrivera jamais, il est trop fort pour que les chefs d’Etat européens l’acceptent.” Emmanuel Macron serait-il peu partageur ?

Dati à la manoeuvre

Le gouvernement redoute qu’une partie du groupe Renaissance fasse entendre sa différence (et ses divergences) au moment de l’examen de la proposition de loi sur l’audiovisuel public. “Rachida Dati compte beaucoup sur LR pour que le texte passe, c’est pour cela que le rapporteur sera Jean-Jacques Gaultier, mais les difficultés peuvent venir de nous”, confie un ministre. Le texte doit être examiné le 24 juin à l’Assemblée, mais le retard pris par le vote du projet de loi fin de vie rend le calendrier incertain. La ministre de la Culture fait pression pour maintenir le calendrier quoi qu’il arrive.

“Gauche colonialiste” : Olivier Faure recadre Rima Hassan

La nouvelle égérie de LFI n’a de cesse de dénoncer la “gauche colonialiste” du PS d’Olivier Faure. Une fois n’est pas coutume, le sang du flegmatique premier secrétaire n’a fait qu’un tour devant les propos de la juriste franco-palestinienne. “Sait-elle seulement d’où je viens ?” interroge Faure, visiblement agacé par les propos de la co-listière de Manon Aubry. Faure, fils d’une mère vietnamienne, dont le grand-père intégra le gouvernement viet-minh après la chute de Dien Bien Phu. Bref, l’enfant d’une famille de réfugiés, le petit-fils de colonisés aussi. Et un camarade de Faure de tonner : “Rima Hassan devrait apprendre à se taire. Cela lui ferait beaucoup de bien et l’empêcherait de blesser les gens. La décence en politique, ça compte.”

Anne Hidalgo : l’envie du pénal

Alors que paraît un livre-enquête sur la face cachée et sombre des Jeux olympiques (La face cachée des JO, Lattès), la maire de Paris, elle, se réjouit des “transformations majeures” pour sa ville. “On a livré”, affirme-t-elle. Et pas question de s’arrêter en si bon chemin. L’édile se bat depuis plusieurs mois pour que la voie olympique réservée aux athlètes sur le périphérique devienne, après les Jeux, une voie dédiée au co-voiturage. Dans un courrier adressé à Gérald Darmanin le 30 mai, la maire plaide pour “ne pas abandonner à leur sort les 550 000 personnes” vivant à proximité immédiate du périphérique. “Il s’agit d’une décision conjointe [avec l’Etat, NDLR] mais si je n’ai pas leur accord, alors j’attaque, prévient Hidalgo. On ira au bout, j’irai au pénal, j’ai choisi d’être du bon côté de l’histoire.”

LR trop à droite pour un accord de gouvernement ?

Un simple visuel, et tout est bousculé. Le tweet posté par Les Républicains (LR) sur l’Algérie agit comme un poison lent au Parlement. Dans ce message, LR invite l’Algérie à reprendre ses “clandestins” et “délinquants”, alors qu’Alger a transmis à Paris une liste de biens à restituer par la France. Des responsables de droite, comme Xavier Bertrand, ont dénoncé ce tweet. Un cadre Renaissance, pourtant issu de la droite, juge qu’il fait obstacle à tout rapprochement entre la majorité et LR : “A quel moment on fait alliance avec ces gens ? Cela disqualifie l’idée d’un accord de gouvernement avec eux.”




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