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Réforme de l’assurance chômage : jusqu’à 5,4 milliards d’euros d’économies par an


À l’heure où les finances publiques sont dans le rouge, chaque économie est bonne à prendre. Raison pour laquelle, le gouvernement a annoncé en février dernier, l’imminence d’une prochaine réforme de l’assurance chômage. À l’époque, Bercy avait affiché un objectif de 3,6 milliards d’économies annuelles. Des prévisions revues à la hausse par l’Unédic ce mardi 11 juin. D’après l’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage, la réforme permettrait d’effectuer entre 4 et 5,4 milliards par an d’ici quatre à cinq ans. Les économies atteindraient entre 3,2 et 4,4 milliards en 2027.

Un relooking “massif” de l’assurance chômage

Et pour cause, avec la réforme “il y a soit du retard dans l’acquisition de droits au chômage, soit l’exclusion de ces droits, donc c’est assez massif”, a expliqué le directeur général de l’Unédic Christophe Valentie lors d’une présentation à la presse.

Pour ce faire, le gouvernement présidé par Gabriel Attal entend fonctionner par décret. Ainsi la durée maximale d’indemnisation pour les chômeurs sera abaissée à 15 mois pour les moins de 57 ans, contre 18 mois actuellement pour les moins de 53 ans. Ouvrir des droits sera également plus difficile : il faudra avoir travaillé 8 mois sur les 20 derniers mois, contre 6 mois sur 24 mois actuellement.

Une réforme menacée par la dissolution ?

Censée entrée en vigueur le 1er décembre prochain, la réforme reste toutefois suspendue aux résultats des élections législatives qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet. Le Rassemblement national et les partis de gauche, constitués au sein d’un “Front populaire”, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils abandonneraient le projet. D’autant qu’indépendamment de ces ajustements souhaités par l’exécutif, l’Unédic devrait dégager des excédents croissants jusqu’en 2027, en raison des effets des précédentes réformes de l’assurance chômage.

Des précisions pourraient être données par Emmanuel Macron ce mercredi 12 juin lors de sa conférence de presse sur l’avenir de cette réforme à laquelle les syndicats sont farouchement opposés. Sera-t-elle mise en œuvre sans attendre le résultat des élections législatives ? Le même jour, la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP) doit se réunir pour émettre un avis sur le projet de décret du gouvernement, soumis préalablement au Conseil d’Etat.




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