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Législatives : plus d’un million de procurations enregistrées


L’ancien Premier ministre ne ménage pas Emmanuel Macron. Edouard Philippe a affirmé jeudi que le chef de l’Etat avait “tué la majorité présidentielle” en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale, et qu’il faudrait donc “créer une nouvelle majorité”. De leur côté, des représentants de la coalition de gauche doivent présenter vendredi midi lors d’une conférence de presse les détails du chiffrage du programme économique, qu’ils comptent appliquer en cas de victoire de leur nouvelle alliance aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.

Les infos à retenir

⇒ Plus d’un million de procurations enregistrées

⇒ Déficit public : la nouvelle promesse de Bruno Le Maire

⇒ Attal dénonce “deux blocs extrêmes qui s’alimentent l’un l’autre”

Plus d’un million de procurations enregistrées

Plus d’un million de procurations ont été enregistrées depuis le 10 juin afin de voter lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, soit plus que pour les législatives de 2022, a indiqué vendredi le ministère de l’Intérieur. Entre le 10 et le 20 juin, soit J-10 avant le 1er tour du scrutin, le ministère dit avoir comptabilisé 1.055.067 procurations établies. Le chiffre de 2022 pour les législatives, où 1 021 350 procurations avaient été établies pour le premier tour, est d’ores et déjà dépassé.

Attal dénonce “deux blocs extrêmes qui s’alimentent l’un l’autre”

Le Premier ministre Gabriel Attal a dénoncé vendredi à Marseille “deux blocs extrêmes qui s’alimentent l’un l’autre” et pour qui “la haine serait un carburant électoral”, en visant La France insoumise et le Rassemblement national.

“Il y a aujourd’hui trois blocs, dont deux blocs extrêmes qui s’alimentent l’un l’autre, parce qu’ils carburent tous sur les divisions entre les Français, sur la stigmatisation d’une partie des Français, pas les mêmes à chaque fois”, a estimé le chef du gouvernement.

Le RN espère une “dérogation temporaire” de l’UE sur une baisse de la TVA sur le carburant

Le Rassemblement national compte obtenir une “dérogation temporaire” de la part de la Commission pour pouvoir baisser à 5,5% la TVA sur les carburants “dès cet été”, reconnaissant néanmoins qu’il y aura “rapport de force”, a expliqué le député Jean-Philippe Tanguy vendredi.

S’il obtient la majorité à l’Assemblée nationale le 7 juillet et s’installe à Matignon, le RN “obtiendra une dérogation temporaire, comme l’a eue la Pologne sur 18 mois et ensuite on négociera une dérogation définitive”, a expliqué le député d’extrême droite sur RTL.

Déficit public : la nouvelle promesse de Bruno Le Maire

Il le garde comme un objectif atteignable. Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis vendredi de réduire le déficit budgétaire du pays à 3% du PIB en 2027 en cas de victoire aux élections législatives, après avoir été épinglé par Bruxelles sur ce sujet.

“Il faut rétablir les comptes publics (…) C’est exactement ce que nous faisons et, en fonction des décisions qui seront prises par le peuple français, nous retournerons sous les 3% de déficit en 2027”, a déclaré Bruno Le Maire, lors d’une réunion des ministres des Finances de l’UE à Luxembourg.

Immigration : au RN, la promesse d’une loi “d’urgence”

En cas de victoire aux législatives et de nomination au poste de Premier ministre, Jordan Bardella ferait de la lutte contre l’immigration l’une de ses trois “urgences” avec “le pouvoir d’achat et la sécurité”, a-t-il affirmé. Selon son entourage, un projet de loi immigration pourrait être présenté au Parlement dès l’été lors d’une session extraordinaire, en reprenant des amendements ou des propositions des députés RN sortants.

Ce texte comprendrait “la suppression de contraintes administratives qui empêchent l’expulsion des étrangers”, “le rétablissement d’un délit de séjour irrégulier” avec une amende et la transformation de “l’aide médicale d’Etat” pour les étrangers en situation irrégulière en “aide d’urgence vitale”, réservée aux cas où le pronostic vital est engagé. Il contiendrait surtout la “suppression” du droit du sol.

Cazeneuve “en colère” contre “l’alliance conclue à gauche”

L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s’est dit “en colère contre l’alliance qui a été conclue à gauche” pour les élections législatives, jeudi lors d’une réunion publique en Charente-Maritime. “Si je suis en colère contre l’alliance qui a été conclue à gauche, ce n’est pas parce que j’ai cessé d’être de gauche c’est parce que j’ai considéré que l’alliance devait se faire entre les formations démocratiques et républicaines de la gauche”, a déclaré Bernard Cazeneuve.

“Jamais dans son histoire, même au moment du Front populaire, nous n’avons vu la gauche s’allier avec l’extrême gauche”, a ajouté l’ancien Premier ministre. Devant plusieurs centaines de personnes, Bernard Cazeneuve a notamment ciblé la France insoumise, qui “n’arrive pas à considérer que le Hamas est une organisation terroriste”. Mais “l’ennemi de cette élection”, reste “le Rassemblement national”, selon l’ancien ministre de l’Intérieur de 2014 à 2016.

Pour Edouard Philippe, “Macron a tué la majorité présidentielle”

Interrogé par TF1 Info sur la dissolution surprise au soir de la défaite du camp macroniste aux élections européennes face à l’extrême droite, le patron du parti Horizons, allié du chef de l’Etat, a laissé entendre son désaccord. Selon Edouard Philippe, “c’est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle”. “Il l’a dissoute. Ce n’est pas moi qui suis parti, ce n’est pas des frondeurs qui l’auraient énervé”, a poursuivi le premier chef du gouvernement des quinquennats Macron.

“Il a décidé de la dissoudre. Très bien, on passe à autre chose, mais autre chose ça ne peut pas être exactement la même chose qu’avant, donc c’est créer une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes. […] J’y suis prêt et c’est ce que j’essaie de construire”, a-t-il assuré.

Le coût du programme du Nouveau Front Populaire

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé jeudi dans une interview au Figaro que le programme économique du Nouveau Front populaire coûterait 200 milliards d’euros sur cinq ans à la France, mais en rapporterait 230.

“Selon les calculs de notre parti, à horizon cinq ans, il y aura un total de 200 milliards d’euros de dépenses publiques et 230 milliards de recettes pour l’État. Comment ? Par un coup de fouet à l’activité. La dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation, qui, elle, produit de l’emploi et des recettes fiscales”, estime le fondateur de LFI. “Notre programme augmentera le pouvoir d’achat par le blocage des prix et les baisses d’impôts pour 92 % des contribuables”, ajoute-t-il.





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