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Législatives : ce qui unit Roussel et Hollande, la mise en garde de diplomates


21 h 02, dimanche 9 juin. La France bascule dans un inconnu vertigineux, après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale. Depuis, la campagne bat son plein afin d’élire les 577 députés qui composeront l’Assemblée nationale et qui dessineront la future majorité qui gouvernera le pays. Ce dimanche 23 juin, François Hollande et Fabien Roussel ont appelé le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon à “se mettre de côté” – selon les mots du premier – dans l’intérêt de l’union des gauches, après que le leader de LFI a dit, la veille, être prêt à endosser le rôle de Premier ministre. De son côté, le camp présidentiel – Rachida Dati et Gabriel Attal, notamment – a assuré qu’Emmanuel Macron “a changé”.

Le tacle du jour : Hollande et Roussel recadrent Mélenchon

“Veut-on faire gagner la gauche ou créer de la conflictualité ? S’il veut rendre service au Nouveau Front populaire, Jean-Luc Mélenchon doit se mettre de côté. Quand il y a autant de rejet, il faut avoir le sens de l’intérêt général”, a déclaré l’ancien président de la République, François Hollande, dans une vidéo publiée sur X ce dimanche 23 juin. La veille, le leader de LFI a clamé sur France 5 qu’il était “bien évidemment” prêt à devenir Premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives, malgré les réticences de plusieurs voix dans son camp.

“L’idée d’une nomination au poste de Premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu’il alimente lui-même, n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du Front populaire. C’est faux et insupportable”, a abondé Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF.

La promesse du jour : Attal et Dati annoncent un “changement”

Promis, il y aura “un changement”. À une semaine du premier tour des législatives, le camp macroniste, Gabriel Attal en tête, assure que la gouvernance serait plus collaborative en cas de victoire face au Nouveau Front populaire et au Rassemblement national. “Il y aura, quel que soit le résultat, un avant et un après”, a martelé Gabriel Attal sur le plateau du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro, notant que “c’est la première fois depuis plus de 25 ans que les Français votent pour des élections législatives en cours de mandat”.

Face aux “épreuves”, Macron lui-même “a changé”, a abondé de son côté la ministre de la Culture, Rachida Dati, invitée de LCI. Le chef de l’Etat “sait où il veut aller, où il veut emmener les Français”, a-t-elle poursuivi, promettant également, en cas de victoire “un nouveau projet, une nouvelle gouvernance, une nouvelle vision, une nouvelle forme d’autorité et de fermeté sur tous les sujets”.

La manif du jour : rassemblements féministes contre l’extrême droite

Des milliers de personnes ont manifesté ce dimanche à Paris, mais aussi ailleurs en France, pour dénoncer le “danger” pour les droits des femmes que représenterait une victoire du Rassemblement national. Associations féministes, syndicats et ONG, qui ont appelé aux rassemblements, ont dénoncé le “féminisme de façade” de l’extrême droite – des accusations rejetées par le Rassemblement national, qui fustige des “caricatures”.

“Si le RN arrive au pouvoir il n’y aura plus de ministère des droits des femmes, ça veut dire plus de politique publique spécifique en faveur de l’égalité femmes hommes et des droits des femmes”, a souligné Clémence Pajot, de la Fédération nationale des Centres d’Information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), en marge de la manifestation parisienne.

La tribune du jour : un collectif de diplomates alerte contre le RN

Un collectif de 170 diplomates et ancien diplomates a publié ce dimanche une pétition dans le quotidien Le Monde contre une victoire de l’extrême droite aux prochaines législatives, qui viendrait selon eux “affaiblir la France et l’Europe alors que la guerre est là”. “Nous avons vu la Russie envahir des Etats souverains et défaire d’un sillon de chars ce qui avait garanti la paix sur le continent européen. […] Nous avons vu le terrorisme frapper les démocraties, des régimes illibéraux réduire le pluralisme et la liberté des médias”, ont-ils écrit. Et de citer les “atteintes graves aux institutions et au pluralisme en Hongrie”, où l’extrême droite gouverne, mais aussi “aux Etats-Unis sous Donald Trump” ou encore la “perte d’influence internationale du Brésil sous Jair Bolsonaro” ou “du Royaume-Uni après le Brexit”.

“Nos adversaires liront une victoire de l’extrême droite comme un affaiblissement français et une invitation : à l’ingérence dans notre politique nationale, à l’agressivité contre l’Europe, y compris militairement, à la vassalisation économique de la France et du continent”, listent les 170 diplomates et ancien diplomates.

L’entretien du jour : “L’une des éventualités du RN au pouvoir pourrait être la guerre civile…”

De La Fièvre hexagonale, histoire des grandes crises politiques, à La France et les juifs en passant par La Gauche au pouvoir : l’héritage du Front populaire, ses ouvrages classiques sont une lecture indispensable pour cerner les tumultes politiques actuels. Michel Winock, l’un de nos plus éminents historiens, a beaucoup travaillé sur le socialisme comme sur l’extrême droite et la question de l’antisémitisme. Crépuscule du macronisme, arrivée possible de l’extrême droite au pouvoir (“Il n’y a pas de précédent dans notre pays, si ce n’est le régime du maréchal Pétain”), mythe du Front populaire, purges au sein de LFI… Aujourd’hui âgé de 87 ans, le professeur émérite des universités à Science Po analyse pour L’Express les enjeux historiques de ces élections législatives. Lire notre entretien.




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