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Mélenchon “ne sera pas Premier ministre”, assure la patronne des Ecologistes Marine Tondelier


Promis, il y aura “un changement” : à une semaine du premier tour des législatives, Emmanuel Macron et ses troupes assurent que la gouvernance sera plus collaborative en cas de victoire, quand le Nouveau Front populaire s’embourbe dans la guerre des chefs pour Matignon. Poussé par les sondages mais accusé de reculer sur des mesures, Jordan Bardella a dévoilé ce lundi 24 juin les grands axes du programme du RN quand Gabriel Attal, en campagne à Dijon, tente de réduire l’écart avec la gauche et l’extrême droite.

Les infos à retenir

⇒ Jordan Bardella : un “big bang de l’autorité” à l’école

⇒ Mélenchon “ne sera pas Premier ministre”, assure Marine Tondelier

⇒ Macron : le résultat des législatives ne sera la “faute de personne”

La gauche se rebiffe contre Mélenchon, Macron se livre dans un podcast

Si vous avez loupé les principales infos de ce lundi, L’Express compile ce qu’il fallait savoir : Jordan Bardella détaille son programme pour Matignon, la gauche hors-LFI ne veut toujours pas de Mélenchon Premier ministre, et Macron assure ne pas avoir fait de “pari”. Retrouvez ici notre récap’ complet.

Mélenchon “ne sera pas Premier ministre”

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon “n’est pas le leader du Nouveau Front populaire et il ne sera pas Premier ministre”, a déclaré ce lundi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à l’AFP.

Au sein des différents partis qui composent l’alliance de gauche, le PS, LFI, le PCF et les Ecologistes, “il y a un accord pour dire que le Premier ministre devra être trouvé au consensus parmi les différentes forces politiques”, affirme Marine Tondelier, qui précise que le candidat devra convenir aux quatre partis.

Macron : le résultat des législatives ne sera la “faute de personne”

Emmanuel Macron a déclaré ce lundi que le résultat des législatives, au soir du 7 juillet, ne serait “la faute de personne” mais l’expression de la “responsabilité des Français”.

“Au-delà de vos colères – elle s’est exprimée, je l’ai entendue, je vous redonne la parole – qu’est-ce que vous voulez ? Regardez les projets” des uns et des autres, a-t-il lancé dans un podcast de “Génération Do It Yourself” (Faites-le vous-même).

Ce podcast, animé par Matthieu Stefani, se présente comme celui qui “part à la rencontre de celles et ceux qui se sont construits par eux-mêmes”. “Ce sera la faute de personne le soir du deuxième tour. Ce sera la responsabilité des Français. Et moi, c’est pas un pari (que je fais NDLR), c’est une confiance (que j’ai)” dans les électeurs, a-t-il ajouté. “Je sais ce que j’ai demandé à mes ministres, à ma majorité, à des députés qui parfois m’accompagnent depuis sept ans, qui ont changé leur vie pour être à mes côtés et je les en remercie. Je leur ai dit ’faut y retourner'”, a-t-il relevé.

Jordan Bardella : un “big bang de l’autorité” à l’école

L’ex-tête de liste aux européennes a dévoilé ce lundi les grands axes du programme d’un éventuel gouvernement du RN et a assuré être “la seule” alternative “crédible”. “Relance du pouvoir d’achat, reprise en main de notre immigration”, a-t-il détaillé.

Jordan Bardella, chef de file du RN pour les législatives, a aussi proposé lundi “un big bang de l’autorité” à l’école “dès la rentrée de septembre”, notamment avec l’interdiction des téléphones portables dans les établissements et le port de l’uniforme. “Les téléphones portables seront interdits dans les établissements scolaires dont les lycées”, “le vouvoiement des enseignants sera obligatoire et les expérimentations du port de l’uniforme sera poursuivie : je suis, à titre personnel favorable à son instauration à l’école primaire, mais aussi au collège”, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse à Paris.

Le Maire craint pour la “paix civile” avec le RN au pouvoir

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a dit lundi craindre pour la “paix civile” en France si le Rassemblement national (RN) arrive au pouvoir à l’occasion des élections législatives anticipées. “Je crains pour l’ordre, oui”, a déclaré Bruno Le Maire sur franceinfo, à la question de savoir s’il craignait pour la paix civile dans les prochaines semaines ou mois.

“Je crains pour les relations entre les citoyens. Je crains pour la sérénité. Je crains pour la paix civile, la paix de la société française, tout simplement parce que le Rassemblement national a beau montrer aujourd’hui un visage avenant, dès que vous rentrez dans l’arrière-boutique, c’est beaucoup moins reluisant”, a-t-il développé.

Laurent Berger écarte l’idée d’une nomination à Matignon

“La première urgence, c’est d’éviter le RN”, pas de savoir qui ira à Matignon, a jugé dans Le Monde lundi l’ex-secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, dont le nom avait été cité par Raphaël Glucksmann comme possible Premier ministre en cas de victoire de la gauche.

“Le sujet, désormais, la première urgence, c’est d’éviter le RN. Cette formation n’apporte aucune réponse aux enjeux économiques, sociaux, écologiques et démocratiques auxquels nous sommes tous confrontés. Elle nous mène vers une impasse”, a-t-il déclaré dans un entretien au quotidien. “Après, le nom de la personnalité qui ira à Matignon est le cadet de mes soucis, aujourd’hui”.

“La question (d’une nomination à Matignon) ne se pose pas. Tout le monde le sait, je suis en recul de la vie publique. Je n’ai ni vocation ni la volonté de réinvestir la vie publique. Si certains pensent que Matignon m’intéresse, je peux vous assurer que ma vie actuelle me satisfait totalement”, a-t-il déclaré.

La lettre aux Français de Macron

“J’ai entendu que vous vouliez que cela change” : dans une lettre publiée dimanche soir dans la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron a tracé quelques perspectives pour l’après 7 juillet. Et quand bien même son camp se trouve en difficulté dans les sondages, il a juré d'”agir jusqu’en mai 2027″, battant ainsi en brèche l’idée portée par certains de ses adversaires, Marine Le Pen en tête, qu’il soit contraint à la démission en cas de défaite.

Parmi ses promesses “des réponses beaucoup plus fortes et fermes” sur “l’insécurité, l’impunité”. “Le prochain gouvernement devra refonder la politique de l’enfance, protéger mieux nos jeunes et lutter plus fortement contre toutes les discriminations”, plaide-t-il aussi en relevant la “demande forte de justice sociale”.

Le Nouveau Front populaire dénonce “une campagne de diffamation”

Le Nouveau Front populaire a dénoncé dimanche dans une tribune une “campagne de diffamation” sur la lutte contre l’antisémitisme, orchestrée selon lui par une macronie en déroute”, quand Raphaël Glucksmann et Place publique ont proposé une “charte d’engagement républicain” sur le sujet.

“Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète”, lancent dans une lettre commune les chefs des quatre partis composant le Nouveau Front populaire : Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes).

Jospin met en garde contre “le projet souterrain” du RN

L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a mis en garde dimanche contre le “danger” que représente selon lui le Rassemblement national, porteur d’un “programme de surface” pour ces élections législatives qui masque un “projet profond ou souterrain”.

Revenant sur la stratégie d’Emmanuel Macron de renvoyer dos à dos l’extrême droite et l’alliance de gauche “Nouveau Front populaire”, Lionel Jospin a affirmé sur BFMTV que “le danger” venait “davantage du Rassemblement national”. “Le Front national (devenu RN, ndlr) va à ces élections avec ce que j’appellerais un programme de surface, couvert par la respectabilité”, a développé celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002.

Pour Yaël Braun-Pivet, la coalition est une “obligation”

La présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait plaidé auprès du président pour une coalition avant la dissolution, estime que celle-ci est désormais “une obligation”, et que l’exercice du pouvoir à l’issue des législatives sera nécessairement plus “parlementaire”.

“Je pense qu’on est en capacité de former une coalition de partis responsables, républicains qui ont envie que le navire France puisse avancer”, a déclaré dimanche à l’AFP Yaël Braun-Pivet, en marge d’un déplacement de campagne au Vésinet (Yvelines). “Aujourd’hui la coalition, ça n’est pas une option, c’est une obligation pour préserver la France qu’on aime”, ajoute-t-elle.




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