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Dati montre les dents, un job pour Hollande, les petits calculs du RN


Et maintenant, la dissolution ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête est déjà loin, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives.

Plus que jamais, en coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination.

Haro sur Séjourné

“Vous l’avez entendu faire des matinales ? Qu’a-t-il fait à part chasser un élu pour se prendre une circonscription en or ?” Les oreilles de Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, vont beaucoup siffler dès le second tour des législatives passé. Le parti est accusé de ne rien avoir préparé avant la dissolution et de ne pas avoir réussi à financer les candidats.

Les petits calculs du RN

Le RN va étudier de près le cas de quelques circonscriptions où le retrait de son candidat après le premier tour favoriserait la victoire d’un candidat LR. A une condition : que celui-ci soit disposé à ne pas censurer un éventuel gouvernement Bardella.

Dati montre les dents

Dans la 2e circonscription de Paris, Rachida Dati soutient Jean Laussucq, alors que le député sortant Gilles Le Gendre n’a pas été investi par Renaissance. Mais ce macroniste historique est encouragé, dans des vidéos, par des personnalités comme Richard Ferrand ou Yaël Braun-Pivet. Du coup, un conseiller de la ministre de la Culture a téléphoné à un proche de la présidente de l’Assemblée nationale : ” Tu sais, on connaît du monde chez Jacques Myard (qui affronte Braun-Pivet dans les Yvelines)…” La conversation a tourné court.

Hollande et le Perchoir

Comme tant d’autres, la direction du Parti socialiste a été très étonnée de voir François Hollande revenir sur le devant de la scène. Si Olivier Faure et ses proches n’ont guère hésité à lui donner l’investiture en Corrèze, les voilà aujourd’hui tourmentés par une question : que compte faire François Hollande une fois élu député (s’il l’est) le 7 juillet ? Candidat à Matignon, lui aussi ? Et au PS, que fera-t-il ? Mille et une questions traversent l’esprit de ceux qui, il y a quelques années, faisaient un “inventaire” sans concession du quinquennat Hollande.

Les mêmes font un autre pari : que François Hollande soit intéressé par la présidence de l’Assemblée nationale, lui figure consensuelle d’un hémicycle sans majorité nette qui serait alors malmené entre l’extrême droite et une partie du bloc gauche. Une manière pour lui de sauvegarder une institution. Hollande au Perchoir ? “Ça n’a jamais été évoqué”, balaie son entourage, agacé que certains parlent déjà “des postes” : “Ce n’est pas le sujet. Ça contraste avec la gravité du moment. Sa seule boussole, c’est d’être une figure de responsabilité et d’apaisement.”

Sauve-qui-peut au conseil des ministres ?

Le prochain conseil des ministres, qui pourrait être le dernier du gouvernement Attal, sera marqué par un important mouvement préfectoral. “Il sera un peu amplifié”, confirme un ministre. Déjà, ce mercredi, le nombre de nominations – une trentaine – n’était pas modeste : il a notamment concerné trois recteurs et plusieurs militaires. Les nominations en conseil des ministres doivent être signées à la fois par le président et le Premier ministre. En période de cohabitation, elles génèrent crispations et bras de fer.

Les survivants

“Ceux qui reviendront en juillet seront des survivants” : les députés macronistes de la prochaine législature seront plus députés que macronistes. Avertissement de l’un d’eux : “Même si une grande coalition est bâtie, le président sera sur la Défense et les Affaires étrangères, et surtout, qu’il y reste !”




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