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Législatives : ces violences qui émaillent l’entre-deux-tours


La scène a illustré la montée des violences dans cette campagne éclair et extrêmement polarisée. Candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Yvelines, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, et son équipe ont été victimes d'”une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales”, ce mercredi soir à Meudon (Hauts-de-Seine). Les faits se sont produits aux alentours de 20 heures. Selon une source proche du dossier auprès de l’AFP, Prisca Thevenot et une de ses collaboratrices ont été prises à partie par une vingtaine de personnes. La ministre n’a pas été touchée, mais sa collaboratrice et un militant – opéré ce jeudi de la mâchoire – ont été blessés et transportés à l’hôpital.

Quatre personnes, dont trois mineurs, ont rapidement été placées en garde à vue, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Nanterre pour “violences commises en réunion sur un élu public”. Des actes jugés “absolument inqualifiables” par le Premier ministre Gabriel Attal. “On peut s’opposer démocratiquement, mais on ne peut pas s’agresser verbalement ou physiquement, comme malheureusement ça a été le cas pendant cette campagne”, a-t-il réagi ce jeudi lors d’un déplacement à Nevers (Nièvre).

Le matin même, c’est le prédécesseur de Prisca Thevenot au porte-parolat, Olivier Véran, qui a dénoncé “l’agression lâche” d’un de ses militants dans sa première circonscription de l’Isère. Ce militant de 77 ans a été pris à partie “alors qu’il collait (des) affiches”, qu’un autre homme, “soutien de la France insoumise”, lui a “arrachées avant de le frapper au visage”, a affirmé l’ex-ministre, déplorant “un contexte totalement inédit de violence dans cette campagne” électorale.

Des militants et candidats de gauche également ciblés

Mise en cause, la gauche n’est pas épargnée. Ce jeudi matin, toujours, le candidat LFI dans la première circonscription du Val-d’Oise, Sébastien Ramage, a ainsi rapporté sur même le réseau social l’agression de sa directrice de cabinet “par un sympathisant RN” qui, “après avoir crié ‘vive Bardella’, lui a asséné un coup au visage”.

Dans la foulée, son camarade Insoumis Maxime Viancin – en lice dans la 10e circonscription de Loire-Atlantique – a condamné une “attaque homophobe et transphobe” contre trois de ses militants. Ils ont été “violemment poussés et frappés” lors d’un porte-à-porte par “un militant d’extrême droite”, qui leur aurait lancé que le RN allait “s’occuper des gauchos, des gouines et des trans”.

Extrême droite également accusée par Danielle Simonnet, frondeuse LFI dans la 15e circonscription de Paris, où quatre colleurs d’affiches ont été “violemment agressés” mardi soir “avec un pistolet à poivre et des gaz lacrymogènes”, puis “frappés et insultés de ‘salopards d’antisémites'”. Preuve, d’après elle, que “des groupuscules fascistes se déchaînent partout dans le pays”, car ils sont “galvanisés par la possible victoire du RN ce dimanche” au second tour des législatives.

@lexpress

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Jordan Bardella accuse “l’extrême gauche”

Les candidats du Rassemblement national sont parfois, eux aussi, rattrapés ces excès de violences. Comme Marie Dauchy dans la 3e circonscription de Savoie, insultée et bousculée sur un marché par un commerçant mercredi matin. Celui-ci s’est spontanément présenté à la gendarmerie et a été placé en garde à vue “pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles”. S’il a reconnu les injures publiques et “avoir tapé dans les mains de la plaignante pour faire choir ses tracts au sol”, il a en revanche contesté les menaces de mort réitérées, selon le parquet de Chambéry.

Prenant la défense de ses troupes, le président du RN Jordan Bardella a accusé sur X “l’extrême gauche” de “violenter (ses) élus et (ses) militants”. Affirmant que les agresseurs de la ministre Thevenot sont “des délinquants récidivistes de banlieue”, il a estimé que les partisans d’extrême droite ne sont pas “les responsables d’un ‘climat de haine'”.





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