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France – Russie : l’effondrement des échanges commerciaux en chiffres

La part de la Russie dans les échanges commerciaux extérieurs français a nettement reculé en 2023, atteignant son niveau le plus bas depuis plus de décennies, ont indiqué ce vendredi 12 juillet les Douanes, attribuant ce recul aux sanctions économiques à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Entre 2021 et 2023, les exportations de marchandises vers la Russie ont ainsi été divisées par trois, se chiffrant à 2 milliards d’euros en 2023, “avec notamment l’arrêt des livraisons de produits aéronautiques”, désormais interdites par l’Union européenne, explique le département des statistiques de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI).

La Russie ne pèse plus que 0,4 % des échanges extérieurs français en 2023, contre 1,8 % en 2021, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis l’an 2000. Ce déclin a relégué la Russie du 11e rang parmi les plus importants partenaires commerciaux de la France en 2021 au 37e rang en 2023. En effet les importations d’origine russe (3,6 milliards d’euros), essentiellement liées à l’énergie, ont suivi la même tendance à la baisse et ont été ainsi divisées par plus de trois entre 2021 et 2023. Le pétrole brut, dont la Russie était encore le 6e fournisseur de la France en 2021, et le gaz naturel à l’état gazeux ont quasiment disparu des importations françaises, contrairement au gaz naturel liquéfié (GNL) qui continue d’échapper à l’embargo et demeure le principal produit importé de Russie. Ainsi pour répondre à ces impératifs énergétiques, la France, tout comme l’Europe, ont dû s’ajuster en se tournant vers les Etats-Unis, premier fournisseur de gaz naturel de l’UE pour les trois derniers mois de 2023 et principal exportateur mondial de GNL sur l’ensemble de l’année.

Même tendance à l’échelle européenne

Au niveau européen, le déclin est donc tout aussi manifeste : selon les Douanes, les importations en provenance de Russie ne représentent plus que 0,8 % du total des importations de l’Union européenne en 2023, en chute par rapport aux 3 % enregistrés en 2021.

En 2015, un an après l’annexion de la Crimée par Moscou et une première salve de sanctions économiques, la Russie avait déjà perdu deux rangs dans le classement des partenaires commerciaux de la France, un impact bien moindre comparé à celui de l’invasion de l’Ukraine et des 26 positions perdues depuis lors. Néanmoins, l’économie russe n’a pas succombé à l’effondrement prédit par de nombreux dirigeants et analystes occidentaux, puisque Moscou s’est habilement réorienté vers l’Asie, notamment en érigeant la Chine au rang de son principal partenaire commercial.




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