L’armée israélienne a indiqué, ce samedi 13 juillet, avoir visé deux hauts dirigeants du Hamas dans le sud de la bande de Gaza. Une frappe a été menée dans une zone “où deux terroristes du Hamas de haut rang et d’autres terroristes se cachaient parmi des civils”, a déclaré l’armée dans un communiqué, précisant à l’AFP qu’elle avait eu lieu à Khan Younès. “Le raid a eu lieu dans une zone ouverte entourée d’arbres, plusieurs bâtiments et hangars.”
Le Hamas a fait état, lui, d’au moins 71 morts et 289 blessés dans une frappe israélienne sur le camp de déplacés d’al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza. Le ministère de la Santé de son gouvernement a dénoncé, dans un communiqué, “un massacre odieux de l’occupation (Israël, NDLR) contre des citoyens et des déplacés dans la zone al-Mawasi de Khan Younès”. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu examiner ces informations.
Des médias israéliens ont affirmé que le raid israélien visait le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, parmi les responsables les plus recherchés par Israël. “De fausses allégations visant à masquer l’ampleur de l’effroyable massacre”, a rétorqué le mouvement islamiste palestinien.
Effondrement du système de santé
Le bureau du Premier ministre israélien a rappelé de son côté que Benyamin Netanyahou avait “donné, au début de la guerre, une instruction permanente pour éliminer les hauts dirigeants du Hamas”. Il “a été mis au courant des développements” et “fera une évaluation de la situation aujourd’hui” avec des responsables sécuritaires, d’après son bureau.
“Ce n’est pas la première fois que l’occupation (Israël) affirme avoir visé des dirigeants palestiniens, avant que cela ne s’avère faux”, a répondu le Hamas dans un communiqué. La zone d’al-Mawasi, sur la côte entre Rafah et Khan Younès, avait été déclarée “zone humanitaire” par Israël, en théorie sûre pour les déplacés. “Il reste de nombreuses dépouilles de martyrs éparpillées dans les rues, sous les décombres et autour des tentes de déplacés que l’on ne peut atteindre en raison des tirs intenses de l’occupation”, a rapporté Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, estimant qu’il s’agissait d’un “nouveau massacre”.
Les victimes ont été transférées vers plusieurs hôpitaux de la région. A l’hôpital koweïtien de Rafah, le directeur Suhaib al-Hams, a indiqué que la plupart des blessures étaient graves, dont des amputations. Il a qualifié la situation de “vrai désastre qui survient en plein effondrement du système de santé”, d’après un communiqué.
L’Unrwa, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, estime qu’environ 1,5 million de personnes se trouvent dans le secteur d’al-Mawasi, à Khan Younès et Rafah, a indiqué une porte-parole à l’AFP. Cette dernière semaine, quatre écoles abritant des déplacés ont été visées en quatre jours par des frappes, faisant au moins 49 morts, d’après des sources à Gaza dont le Hamas. Israël avait dit viser des “terroristes”.
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