Alors qu’une attaque dont le Hezbollah serait l’auteur a fait 12 morts sur le plateau syrien du Golan annexé et qu’Israël a promis de riposter “avec force”, le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a estimé “possible d’interrompre la violence” au Proche-Orient, lors d’un entretien téléphonique ce lundi 29 juillet avec ses homologues israélien et libanais. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est rendu ce même jour à Majdal Shams, la ville touchée par l’attaque. Il a promis une “réponse sévère”. Des funérailles ont eu lieu pour la douzième victime ; toutes étaient mineures.
Les infos à retenir :
⇒ Des centaines de Druzes ont participé à Majdal Shams aux funérailles d’un garçon tué par un tir de roquette, qu’Israël impute au Hezbollah
⇒ L’Italie appelle à “un cessez-le-feu” immédiat
⇒ Transavia France et Air France ont annoncé suspendre leurs vols à destination de Beyrouth
Rassemblement de Druzes pour les funérailles du 12e jeune tué dans l’attaque sur le Golan
Des centaines de Druzes ont participé ce lundi à Majdal Shams aux funérailles d’un garçon tué par un tir de roquette samedi, qui a coûté la vie à 12 jeunes sur le plateau du Golan syrien annexé en grande partie par Israël. Dix d’entre eux ont été enterrés dimanche dans cette petite ville druze d’environ 11 000 habitants, et un 11e dans le hameau d’Ein Quniya.
Ils étaient âgés de 10 à 16 ans et s’amusaient sur un terrain de football au moment du drame, selon les autorités locales.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est également rendu dans la ville lundi. “Ces enfants sont nos enfants […]. L’Etat d’Israël ne laissera pas, et ne peut pas laisser passer cela. Notre réponse viendra, et elle sera sévère”, a déclaré Benjamin Netanyahou. Selon l’armée israélienne, la roquette a été tirée depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l’Iran. Le Hezbollah a nié être l’auteur du tir meurtrier.
Rome estime “possible d’interrompre la spirale de violence” au Proche-Orient
Le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani, a estimé lundi “possible d’interrompre la violence” au Proche-Orient, lors d’un entretien téléphonique avec ses homologues israélien et libanais, réclamant “un cessez-le-feu immédiat”. “Interrompre la spirale de violence est possible et il faut le faire maintenant. Il faut absolument éviter une nouvelle guerre”, a-t-il déclaré à Israël Katz et Abdallah Bou Habib, selon un communiqué de ses services, renouvelant “la demande italienne d’un cessez-le-feu immédiat et d’une désescalade dans toute la région”.
Dans une déclaration à la chaîne locale Al-Jadeed tard dimanche soir, le chef de la diplomatie libanaise a assuré, de son côté, que les Etats-Unis, la France et d’autres pays tentaient de contenir l’escalade, sans mentionner l’Italie.” Nous avons reçu des assurances […] selon lesquelles Israël va procéder à une escalade limitée”, et que “le Hezbollah ripostera à son tour de manière limitée”, a dit Abdallah Bou Habib.
Des compagnies aériennes suspendent leurs vols vers Beyrouth
Plusieurs compagnies aériennes, dont le premier groupe européen, Lufthansa, ainsi qu’Air France et Transavia, ont annoncé lundi suspendre leurs vols vers Beyrouth en raison des craintes d’une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah libanais. Les vols des compagnies appartenant au groupe allemand – Lufthansa, Eurowings et Swiss – vers la capitale libanaise sont “annulés jusqu’au 5 août inclus en raison des développements actuels au Moyen-Orient”, a déclaré un porte-parole de l’entreprise à l’AFP.
De leur côté, Air France et Transavia France ont suspendu les liaisons entre Paris-Charles de Gaulle et Beyrouth pour les journées du 29 et du 30 juillet, “en raison de la situation sécuritaire à destination”, selon un porte-parole du groupe Air France-KLM. La compagnie “suit en permanence l’évolution de la situation géopolitique des territoires desservis et survolés par ses appareils afin d’assurer le plus haut niveau de sûreté et de sécurité des vols”, a-t-il précisé.
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