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Paris 2024 : Darmanin fait un premier bilan sécuritaire


Un quasi sans faute. Gérald Darmanin a annoncé ce vendredi 2 août, qu’il y avait eu “200 interpellations depuis le début des Jeux olympiques” en Île-de-France et s’est félicité d’une “réussite très importante en termes de sécurité”, à l’issue d’une semaine olympique. En déplacement au commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le ministre démissionnaire a attribué la baisse de la délinquance autour des sites olympiques franciliens à “l’hyper-présence” des forces de l’ordre. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a dévoilé quelques chiffres : -“25 % de vols avec violence” et “-40 % de violences dans les transports”.

Il y a eu “200 interpellations depuis le début des jeux” dans la zone de Paris et son agglomération, a-t-il martelé. Une source policière a fait état de “180 gardes à vue”. Dans un contexte sécuritaire international compliqué avec une menace terroriste prégnante pesant sur la France, Gérald Darmanin a indiqué qu’il y avait eu “plus de 700 mesures administratives” (Micas) prononcées “depuis le début de l’année” contre des personnes en lien avec les JO. “Des centaines de visites domiciliaires” ont eu lieu, a-t-il ajouté.

Réaffirmant qu’il n’y avait pas eu “de menace caractérisée” d’attentat, ni de détection de projet “d’attentat organisé”, le ministre a relevé que les forces de l’ordre “remettaient à la justice des individus dont nous pensons qu’ils auraient pu passer à l’acte”. En Île-de-France autour des sites olympiques, 35 000 policiers et gendarmes, 18 000 militaires de l’opération Sentinelle et plusieurs milliers d’agents de sécurité privée sont mobilisés en moyenne par jour. Ils étaient 45 000 membres des forces de l’ordre pour la seule cérémonie d’ouverture le 26 juillet à Paris.

“Le risque de passage à l’acte est réel”

Car ces Jeux olympiques se déroulent dans un contexte tendu sur le plan géopolitique. Gérald Darmanin a demandé vendredi le “renforcement immédiat” de la sécurité de la communauté juive en France, craignant “un passage à l’acte” après que le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh a été tué mercredi à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, a décrété un “jour de colère”. “Le risque de passage à l’acte est réel, d’autant que de nombreux ressortissants israéliens sont présents sur le sol national du fait des Jeux olympiques”, écrit le ministre de l’Intérieur dans un télégramme adressé aux préfets et consulté par l’AFP.

Gérald Darmanin demande de “mobiliser sans délais” policiers et gendarmes ainsi que les militaires de la force Sentinelle “pour garantir la protection statique des lieux fréquentés par nos compatriotes juifs ces prochains jours, en particulier au moment des offices religieux.” Le ministère français des Affaires étrangères a, par ailleurs, appelé vendredi les Français de passage “qui se trouveraient encore en Iran” à quitter ce pays “au plus tôt”, en raison du risque “aggravé” d’escalade militaire entre Israël et Téhéran.

De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal s’est félicité, mercredi, que la première semaine des Jeux olympiques de Paris 2024 soit un “véritable succès sur tous les plans”, qu’il s’agisse des aspects sportifs, d’organisation et de sécurité.

“Aucun incident majeur”

Le chef du gouvernement, démissionnaire mais en charge des affaires courantes, a également mis en avant “l’engagement remarquable de nos forces de l’ordre”, notant qu'”aucun incident majeur ou notable n’est à déplorer” et que “30 000 policiers et gendarmes” ainsi que “10 000 militaires” sont encore mobilisés au quotidien à Paris. “68 cyberattaques” visant l’organisation des JO “ont été détectées et déjouées” depuis le début de l’événement, dont deux visant directement des sites olympiques, ceux de Bercy et de la Villette, le 25 juillet, a encore indiqué Gabriel Attal devant la presse.

Les Jeux sont loin d’être finis, de nombreux défis nous attendent encore”, a-t-il prévenu, évoquant les compétitions qui se poursuivent jusqu’au 11 août, la cérémonie de clôture prévue ce jour-là, puis les Jeux paralympiques fin août-début septembre. “Ce n’est pas le moment de relâcher la pression”, a-t-il insisté. “Nous ne baisserons pas la garde une seule seconde, quelle que soit la situation institutionnelle ou politique”.





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