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Ukraine : Poutine accuse Kiev de vouloir semer la “discorde” dans la société russe


La Russie a annoncé, ce lundi 12 août, l’évacuation des habitants d’un district dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine et voisine de celle de Koursk, où son armée fait face à une incursion d’ampleur des forces ukrainiennes depuis près d’une semaine.

Des “milliers” de soldats ukrainiens participent à cet assaut, selon un haut responsable ukrainien, la Russie assurant de son côté stopper les avancées adverses sur son sol et avoir envoyé des renforts. “L’objectif est d’étirer les positions de l’ennemi, de lui infliger des pertes maximales, de déstabiliser la situation en Russie […] et de transférer la guerre sur le territoire russe”, a déclaré samedi soir un responsable ukrainien du secteur de la sécurité, s’exprimant auprès de l’AFP sous couvert d’anonymat.

Les infos à retenir :

⇒ Poutine accuse l’Ukraine de vouloir semer la “discorde et la zizanie” dans la société russe

⇒ 28 localités de la région russe de Koursk sous contrôle ukrainien

⇒ La Chine appelle à la désescalade

Poutine accuse l’Ukraine de vouloir semer la “discorde et la zizanie” dans la société russe

Le président Vladimir Poutine a affirmé ce lundi vouloir “expulser” les forces ukrainiennes qui mènent depuis le 6 août une incursion d’ampleur dans la région russe de Koursk, la plus importante depuis le lancement de l’assaut de Moscou contre l’Ukraine en février 2022. “La tâche principale du ministère de la Défense est sans aucun doute d’expulser l’ennemi de nos territoires”, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion diffusée à la télévision russe. “L’ennemi cherche à améliorer sa position de négociation à l’avenir”, a-t-il encore dénoncé, accusant Kiev d'”exécuter la volonté” des Occidentaux.

Le président russe a également accusé l’Ukraine de vouloir “semer la discorde et la zizanie dans notre société, d’intimider les gens, de détruire l’unité et la cohésion de la société russe”, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale.

28 localités de la région russe de Koursk sous contrôle ukrainien

Les forces ukrainiennes occupent 28 localités de la région frontalière russe de Koursk, a annoncé ce lundi le gouverneur par intérim, Alexeï Smirnov.

L’opération ukrainienne, que l’armée russe essaie de repousser depuis six jours, s’étend sur une zone de 12 kilomètres de profondeur et 40 kilomètres de largeur, a-t-il déclaré au président Vladimir Poutine lors d’une visioconférence. Elle aurait fait au moins 12 morts et 121 blessés civils, a affirmé le gouverneur par intérim Alexeï Smirnov, qui a également assuré que 121 000 personnes avaient déjà été évacuées de la région de Koursk.

De son côté, l’armée ukrainienne assure être toujours à l’offensive, et revendique avoir pris le contrôle de 1 000 kilomètres carrés de territoire russe dans la région de Koursk.

La Russie étend la zone d’évacuation des civils dans la région de Koursk

La Russie a annoncé ce lundi étendre la zone d’évacuation des civils dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine et théâtre depuis le 6 août d’une incursion ukrainienne d’ampleur qui a déjà poussé à l’évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes. “Le centre régional des opérations a pris la décision d’évacuer les habitants” du district de Belovski, a indiqué sur Telegram le gouverneur régional par intérim, Alexeï Smirnov. Au 1er janvier 2022, près de 15 000 personnes y vivaient, selon des chiffres officiels.

Déjà tôt ce lundi matin, la Russie avait annoncé l’évacuation des habitants d’un district dans la région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. “La matinée s’annonce alarmante chez nous : il y a des activités ennemies à la frontière du district de Krasnoïaroujski”, avait déclaré dans une vidéo sur Telegram le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov. “Pour la sécurité de la vie et de la santé de notre population, nous commençons à déplacer” les habitants de ce district “vers des lieux plus sûrs”, a-t-il précisé.

La Chine appelle à la désescalade

Pékin a appelé ce lundi “toutes les parties” à la “désescalade”, au moment où l’Ukraine mène ces derniers jours une opération d’envergure dans la région frontalière de Koursk qui semble avoir pris au dépourvu le Kremlin. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères chinois a souligné la nécessité pour les deux camps de “ne pas étendre le champ de bataille, ne pas intensifier les combats et ne pas jeter d’huile sur le feu”.

Pékin plaide régulièrement pour l’arrêt des combats en Ukraine. Cette position est controversée car cela reviendrait, selon les Occidentaux, à permettre à la Russie de consolider ses gains territoriaux.

Un incendie dans la centrale nucléaire de Zaporijia

Un incendie s’est déclaré dimanche soir dans le système de refroidissement de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée par les forces armées russes, Kiev et Moscou s’accusant mutuellement d’en être responsable.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’une équipe sur place, “il n’y a pas d’impact sur la sûreté nucléaire” alors que les six réacteurs sont à l’arrêt. Le responsable de l’administration mise en place par les Russes dans la région, Vladimir Rogov, a quant à lui indiqué tôt ce lundi que l’incendie avait été “complètement éteint”.

“Les experts de l’AIEA ont vu une forte fumée noire s’échapper de la partie nord” du site après avoir entendu “de multiples explosions dans la soirée”, et ont été informés par la direction “d’une attaque présumée de drone” sur l’une des deux tours de refroidissement, a déclaré l’instance onusienne. Dans un communiqué, elle réclame “un accès immédiat” à la zone affectée “afin d’évaluer les dommages” et de “déterminer la cause possible de cet événement”.

Un vice-ministre de l’Energie ukrainien arrêté pour corruption

Un vice-ministre ukrainien de l’Energie “a été arrêté à Kiev avec un pot-de-vin d’un demi-million de dollars”, ont annoncé lundi dans un communiqué les services de sécurité ukrainiens (SBU), se félicitant d’avoir “révélé un stratagème de corruption à grande échelle”. Il a été placé en détention provisoire.

Selon les enquêteurs, le suspect identifié comme Oleksandre Kheïlo par des médias, a exigé des pots-de-vin à des dirigeants d’entreprises minières de l’ouest de l’Ukraine qui souhaitaient obtenir le transfert de matériels utilisés dans les mines de l’Est proche de la ligne de front. Le responsable et ses trois complices présumés ont été pris “en flagrant délit” et risquent “jusqu’à 12 ans de prison avec confiscation de leurs biens”, selon le communiqué du SBU.




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