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Jeux olympiques, l’heure du bilan : les tops et les flops de Paris 2024


Il y a eu la ferveur du public, les records sportifs impressionnants, le décor époustouflant de la capitale, l’énergie communicative des bénévoles… Et quelques couacs, aussi. Après quinze jours de compétitions et l’enchaînement effréné des épreuves, la rédaction de L’Express fait le point sur ses coups de cœurs et ses petites déceptions durant ces Jeux olympiques 2024.

Ce qu’on a aimé

Club France

C’était l’endroit où il fallait être pendant ces Jeux 2024 : installé en plein coeur du Parc de la Villette, à Paris, le Club France est devenu pendant quinze jours le symbole de la célébration des performances tricolores. Accueillant jusqu’à 25 000 personnes simultanément, le lieu – qui a souvent affiché complet – a permis aux supporters Français de suivre les compétitions en direct sur écran géant et d’acclamer comme il se doit les athlètes en visite sur le site, alors accueillis comme de véritables superstars. Pour cinq euros seulement, les spectateurs ont pu y partager leurs pics d’adrénaline, leurs peines et leurs espoirs, le tout dans une ferveur impressionnante. La promesse est tenue : durant deux semaines, le Club France a réussi à faire des JO une fête populaire et accessible à tous.

GL Events et les sites olympiques

Stades, tribunes, tentes, éclairage, climatisation, villages VIP, lieux de vie, etc. “Nous gérons 70 % des aménagements temporaires des Jeux”, se félicite Olivier Ferraton, le Directeur général délégué de GL Events. Il y a les sites les plus visibles à l’instar de la place de la Concorde (25 000 places), le Champ-de-Mars ou le Grand Palais éphémère. Au total, le leader mondial de l’événementiel est présent sur une soixantaine de sites olympiques et 25 lieux privatisés (comme la USA House au Palais Brongniart). Sans oublier le montage et la gestion d’une vingtaine de centres d’hébergement (100 000 places) comme celui dévolu à l’armée sur la Pelouse de Reuilly. Tout au long de cette quinzaine, il a fallu aussi s’adapter pour reconfigurer certains gradins pour changer de sport (du handball à l’haltérophilie Porte de Versailles, de la gymnastique au basket à la Bercy Arena). Un mouvement qui n’est pas près de s’arrêter avec les épreuves paralympiques qui débuteront fin août. Avec un défi supplémentaire : être au rendez-vous de l’accessibilité.

Les “leaders d’ambiance”

Pendant quinze jours consécutifs, avec une énergie débordante et un humour communicatif, ils ont donné de la voix pour rendre les compétitions magiques. À grands coups de clappings, de karaokés géants, de olas et de chorégraphies improvisées, ceux que l’on appelle officiellement les “leaders d’ambiance” ont électrisé les millions de spectateurs venus assister aux performances des athlètes. Leur pari est réussi : malgré la pluie, le soleil brûlant ou la chaleur étouffante, l’atmosphère survoltée de chaque compétition a marqué durablement les supporters. Peu importe les résultats de leur nation, ils repartent tous avec le même sourire aux lèvres, et la même conclusion : “L’ambiance était folle !”.

Joe Dassin et Johnny Hallyday, la BO des JO

Il fallait voir l’actrice américaine Sharon Stone entonner à pleins poumons Les Champs-Elysées de Joe Dassin lors de la finale de tennis Alcaraz-Djokovic. Ou écouter les supporters de Teddy Riner entonner Que je t’aime de Johnny Hallyday après son sacre olympique. Les tubes de nos deux icônes ont transformé les tribunes des JO en karaoké géants pendant quinze jours. Idéal pour mettre l’ambiance dans les enceintes… et pour offrir aux spectateurs étrangers un brin de culture française !

Ce qu’on n’a pas aimé

“Quels Jeux” et Léa Salamé

N’y avait-il pas quelqu’un d’autre que Léa Salamé à France Télévisions pour animer les soirées des Jeux olympiques ? Non pas que la journaliste manque de talent ou de pugnacité : on connaît son habileté à pousser ses invités dans leurs retranchements, ce qu’elle définissait comme une recherche du “moment” auprès de Konbini, en 2023. Simplement, ses questionnements très “people” sont souvent apparus en décalage avec les exploits sportifs, sur lesquels le public avait envie de s’attarder. Comme lorsqu’elle interroge la mère de Thaïs Méheust, une cavalière morte en compétition avec son cheval, en 2019 : “Quand elle meurt, qu’est-ce qui se passe dans votre tête pour que vous vous dites que son cheval, qui est responsable d’une certaine manière de sa mort, aille aux Jeux sans elle ?” Gênant.

Les taxis volants

Volocopter prophétise l’avènement des taxis volants depuis plus de dix ans. La start-up peine, en réalité, à transformer l’essai. Elle devait profiter des JO de Paris pour mener des vols expérimentaux. Las, ils ont été reportés faute de certification des moteurs dans les temps. La lenteur au décollage de ce secteur suggère qu’il n’a pas encore bien défini sa cible. Ces engins pensés pour les zones urbaines conviendront sans doute finalement moins au grand public qu’à des usages de niche, tels le transport d’organes.

La restauration… et la buvette

Pour les habitués des stades, faire la queue à une buvette ou à stand de nourriture est une tradition. Parfois même un plaisir. Pas lors de ces JO. Produits quelconques, origine intraçable, stock famélique, prix ahurissants : près de 9 euros le jambon-beurre. Au pays de la gastronomie… Si certains regretteront le manque d’alcool, le summum de l’ennui a plutôt été atteint par le système de consigne. Ajoutez deux euros à toute boisson pour un gobelet parfois impossible à rendre, lorsque les caisses fermaient à peine l’épreuve terminée. Pas loin de la vente forcée.

Le monopole de Visa

Voilà un monopole qui en a agacé plus d’un. Celui de l’américain Visa, en vertu d’un partenariat noué avec le Comité international olympique, empêchant les détenteurs de cartes Mastercard ou d’American Express de s’offrir t-shirt et pin’s Paris 2024 dans les boutiques officielles ou de se payer un casse-croûte sur les sites des compétitions. A l’heure du paiement sans contact ou via son smartphone, il fallait prévoir des espèces. Ou bien télécharger l’appli “Visa Go”, carte prépayée virtuelle, plafonnée à 150 euros. Une source de frustration dont les visiteurs auraient pu se passer.




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