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“Le roi Léon Marchand”, Phoenix et Tom Cruise… Un spectacle grandiose pour clôturer les JO


Il fallait un spectacle à la hauteur de la magie de ces quinze derniers jours. Ce 11 août 2024, le metteur en scène Thomas Jolly a clôturé en beauté cette 33e édition des Jeux olympiques, signant un show acclamé par les 70 000 spectateurs du stade de France. Au terme de deux semaines d’une compétition effrénée, de pics d’adrénaline et de victoires étincelantes, l’artiste a choisi de faire voyager le public dans un futur dystopique bien plus inquiétant, dans lequel les Jeux olympiques auraient purement et simplement disparu.

Pour les faire revivre et rassembler les cinq anneaux olympiques éparpillés sur scène, le danseur Arthur Cadre, accompagné de dizaines d’autres artistes et performeurs, a enchaîné les acrobaties, les pas de breakdance et les cascades pendant près de 40 minutes. Dans le stade surchauffé de Saint-Denis, le piano suspendu d’Alain Roche a ensuite laissé place à un concert mené par les groupes Phoenix et Air, rejoints par quelques invités surprises comme Kavinsky, Angèle ou Ezra Koenig.

Une heure plus tôt, l’artiste Zaho de Sagazan, déjà très remarquée pour sa prestation au festival de Cannes, ouvrait cette cérémonie au Jardin des Tuileries, interprétant avec brio une chanson d’Édith Piaf aux paroles de circonstances. “Les gens par milliers sous le ciel de Paris, jusqu’au soir vont chanter, l’histoire d’un peuple épris de sa vieille cité”, a repris l’artiste, portée par le chœur Haendel-Hendrix.

Puis, à l’endroit même où Teddy Riner et Marie-José Pérec allumaient la flamme olympique quinze jours plus tôt, le nageur Léon Marchand s’est avancé, en costume sombre, digne successeur de ces champions. Le quadruple médaillé olympique, nouvelle coqueluche des spectateurs français, sert de relais pour les prochaines compétitions, qui auront lieu à Los Angeles. Au stade de France, 70 000 personnes hurlent de joie lorsque son visage apparaît sur les écrans géants. Son statut de légende est assuré.

“Paris est une fête”

Dans l’arène, les spectateurs profitent de chaque instant, conscients que ce spectacle vient mettre un point final aux Jeux de Paris 2024, qui marqueront durablement l’histoire de la compétition. Par ses images historiques, d’abord, de la course de cyclisme sur les rues pavées de Montmartre à l’arrivée du triathlon aux Invalides, en passant par les sauts d’obstacles dans les jardins de Versailles ou les compétitions d’escrime sous la verrière du Grand Palais… Par l’énergie débordante du public parisien, ensuite, qui a donné de la voix durant chaque compétition pour accompagner les athlètes jusqu’au bout de l’effort, participant largement à l’ambiance indescriptible de ces Jeux. Et par les performances impressionnantes des athlètes, surtout, qui ont su dépasser les limites de leurs sports respectifs.

Comment ne pas évoquer les six médailles remportées par l’équipe de France de judo en quelques jours, le triple sacre olympique de Teddy Riner ou les quatre médailles d’or décrochées par Léon Marchand, dont deux le même soir, lors de la première semaine de compétition ? Comment oublier le sacre de l’équipe de France de volleyball, qui a gagné, le 10 août, sa deuxième médaille d’or olympique consécutive face à la Pologne ? Ou l’exploit d’Althéa Laurin en taekwondo, qui a décroché le même jour la première victoire olympique dans cette discipline pour la France ? Sur la piste du stade de France, les athlètes tricolores sont accueillis comme des héros par un public survolté, qui se prête avec toujours autant d’énergie aux olas, aux clappings ou aux reprises de Johnny Hallyday, célébrant plus que jamais les 64 médailles françaises – un record.

Nommés porte-drapeaux, le rugbyman Antoine Dupont et la cycliste Pauline Ferrand-Prévot paradent fièrement autour du stade sur un remix des chansons du groupe Justice, après avoir respectivement fait gagner aux Bleus une médaille d’or en rugby à 7 et une en VTT cross-country. Les trois médaillés français en BMX Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu peuvent également arborer fièrement leur palette de médailles en or, argent et bronze. Tout comme Valentin Madouas et Christophe Laporte, détenteurs de la médaille d’argent et de la médaille de bronze en cyclisme sur route, ou Manon Apithy-Brunet et Sara Balzer, championne et vice-championne olympique en sabre individuel.

“On a eu de la passion”

Les autres nations, bien sûr, ne sont pas en reste : les indétrônables américains clôturent ces Jeux avec un record de 126 médailles – dont 40 en or -, loin devant la Chine (91 médailles), le Japon (45) et l’Australie (53). Le perchiste suédois Armand Duplantis a, de son côté, offert un véritable spectacle au stade de France, à 24 ans seulement, en conservant son titre olympique tout en battant son propre record du monde en franchissant une barre haute de 6,25 mètres, le 5 août, tandis que l’Éthiopien Tamirat Tola a battu le record olympique du marathon en avalant ses 42 kilomètres en 2 heures, 6 minutes et 26 secondes, le 10 août. Autant d’exploits largement applaudis par le public et par les organisateurs, à l’image de Tony Estanguet, ovationné par le public lorsqu’il évoque “le roi Léon”. “On voulait de la ferveur, on a eu de la passion. On voulait rêver, on a eu Léon Marchand”, lâche-t-il en fin de cérémonie, ravivant les applaudissements de la foule.

Dans quatre ans, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que les athlètes feront vibrer le public ; et la ville de Los Angeles semble déjà prête à assurer le spectacle. Sautant du toit du stade de France, l’acteur Tom Cruise lui-même est venu récupérer le drapeau olympique des mains de la maire de Los Angeles Karen Bass, avant de quitter l’enceinte sur sa légendaire moto. En direct depuis Los Angeles, les Red Hot Chili Peppers ont repris le flambeau en donnant un concert en bord de plage, accompagnés par l’artiste Billie Eilish et le rappeur Snoop Dog, de retour en terres américaines après avoir participé à la compétition parisienne. La relève est assurée.




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