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Présidentielle américaine : l’équipe de campagne de Trump affirme que ses courriels ont été piratés


Une opération d’hameçonnage, menée par “des sources étrangères hostiles aux Etats-Unis”. Samedi 10 août, l’équipe de campagne de l’ancien président Donald Trump a déclaré avoir été piratée et a suggéré que des acteurs iraniens étaient impliqués dans le vol et la distribution de documents internes sensibles. “Ces documents ont été obtenus illégalement […] dans le but d’interférer avec l’élection de 2024 et de semer le chaos dans notre processus démocratique”, a déclaré Steven Cheung, porte-parole de la campagne de Trump.

Tout commence par des messages reçus par Politico. Le 22 juillet, le média américain a indiqué avoir commencé à recevoir des courriels en provenance d’un compte anonyme, dont le contenu semblait être un dossier de recherche que l’équipe de Trump avait réalisé sur le candidat républicain à la vice-présidence, le sénateur de l’Ohio J.D. Vance. Le fichier, qui comportait notamment ses déclarations passées contre Donald Trump, était daté du 23 février, soit près de cinq mois avant que l’ancien président ne le choisisse comme colistier. Interrogé par Politico, le pirate a suggéré au média de ne pas s’intéresser “à la provenance de ces documents”, car “toute réponse à cette question [le] compromettrait” et empêcherait Politico de “légalement les publier.”

Des pirates iraniens suspectés

De son côté, Steven Cheung a refusé de dire s’il disposait d’informations supplémentaires. Mais le porte-parole a évoqué un rapport de Microsoft publié vendredi, selon lequel “des pirates iraniens ont attaqué le compte d’un “haut responsable” de la campagne présidentielle américaine en juin 2024″, ce qui coïncide avec la période de la sélection par le président Trump d’un candidat à la vice-présidence. “Les Iraniens savent que le président Trump mettra fin à leur règne de terreur comme il l’a fait au cours de ses quatre premières années à la Maison-Blanche”, a souligné Steven Cheung, suggérant là leur possible rôle dans ce piratage. Le mois dernier, des rapports faisaient état de preuves de plus en plus nombreuses reçues par les services de renseignement américains sur des opérations iraniennes visant à tuer Donald Trump, en représailles à sa décision d’ordonner l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, en 2020. Pour l’heure, le gouvernement iranien n’a pas réagi.

En 2016 déjà, de hauts responsables du Parti démocrate avaient été piratés avant l’élection présidentielle. Cette faille, imputée à la Russie par les responsables de la sécurité nationale américaine, avait entraîné à l’époque la fuite d’e-mails embarrassants documentant le fonctionnement interne du parti et de la campagne de son ancienne candidate à la présidentielle, Hillary Clinton. Nombre de ces e-mails avaient ensuite été diffusés sur WikiLeaks, un site Web qui publie des documents divulgués, dans le but de mettre dans l’embarras la candidate à la présidentielle. L’équipe de Donald Trump, elle, avait largement capitalisé sur ces documents pour discréditer son adversaire, comme l’avait révélé une enquête du département de la Justice, un an plus tard.




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