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Le tourment d’Emmanuel Macron : comment recevoir Lucie Castets sans la recevoir ?


Faut-il vraiment passer de Teddy Riner à Lucie Castets ? Saluer les médaillés des jeux, les volontaires des jeux, les professionnels des jeux, oui, autant de fois qu’il le faut. Recevoir celle qui effectue un tour de France en croyant qu’il peut la mener à Matignon, en revanche… Pour Emmanuel Macron, c’est le pensum du moment.

A ses interlocuteurs nombreux du mois d’août, le chef de l’Etat dit vouloir “recevoir les présidents de groupes parlementaires et les chefs de partis”. Tous, y compris le RN et La France insoumise, privés de la missive de Gabriel Attal et Stéphane Séjourné. “Le président est président de tous les Français, il se doit d’avoir une vision complète pour éclairer son choix”, explicite l’un des siens. L’ensemble des responsables politiques se succédant dans son bureau… Le classicisme et la simplicité auraient-ils étouffé le macronisme ?

Si le Nouveau Front populaire se met d’accord et souhaite être reçu avec elle, c’est possible

Allons donc ! Emmanuel Macron teste auprès de ses amis et conseillers l’éventualité d’un format assoupli : “Si certains veulent venir accompagnés, ils le peuvent.” Un message à l’attention du NFP et de Lucie Castets. L’aspirante à Matignon regrettait en juillet qu’Emmanuel Macron n’ait pas daigné échanger avec elle. La recevoir seule ? Hors de question, mais “si le Nouveau Front populaire se met d’accord et souhaite être reçu avec elle, c’est possible”, confirme-t-on dans l’entourage du président.

Un stratège macroniste s’inquiète : “C’est prendre le risque de la légitimer.” Guillaume Gontard, président des Verts au Sénat, s’enthousiasme déjà : “S’il souhaite faire un tour de table et y associer Lucie Castets, ce serait un signal important. Ça montrerait que cette candidature est prise plus qu’au sérieux.” Excès d’optimisme ?

Le pari du déchirement

Comme pour n’importe quel contrat, en politique il faut toujours lire les petites lignes et les astérisques. “Si le NFP se met d’accord”… Tout un programme pour cette alliance des gauches qui a mis des semaines à faire émerger un nom de candidat à Matignon convenant à l’ensemble de ses composantes. Et c’est sans doute sur cette aptitude aux déchirements que parie une fois encore le chef de l’Etat : contraindre la gauche à apparaître divisée et conclure de cette image qu’aucune figure de proue du NFP n’a sa place à la tête d’un gouvernement.

Ce mercredi 14 août, Patrick Kanner a reçu un SMS de la part d’un collaborateur du chef de l’Etat l’informant de la volonté de ce dernier d’échanger avec lui le 22 août prochain – sans ordre du jour évoqué pour le moment. Aussitôt, le patron des sénateurs socialistes téléphone à l’Elysée afin de savoir si Lucie Castets peut prendre part à la rencontre. “Nous demandons à qui de droit et nous revenons vers vous”, lui répond son interlocuteur. Patrick Kanner ne sait pas encore si la gauche, les gauches, se rendront “en délégation” rue du Faubourg Saint-Honoré. Et c’est sans doute ce qui, du côté de l’Elysée, engendre cette mise en attente. “Ça ne peut pas être les chefs de parti, puis les alliances, puis…” prévient un proche d’Emmanuel Macron.

L’ombrageuse France insoumise prendrait-elle part à un rendez-vous unitaire ? “Ça pourrait faire une première rencontre pour avoir le double des clefs, ironise Hadrien Clouet, député LFI. Mais en réalité, cela pose deux questions. Sur la forme d’abord : qui accompagne qui ? Deuxièmement, le fond : pourquoi Macron veut-il voir les gens ? Je n’ai pas d’opinion tant que je n’ai pas l’ordre du jour.” On a connu plus allant. Encore un peu de patience avant de contempler les forces politiques rassemblées pour travailler au service de l’Etat et des Français. Une certitude : le nom du Premier ministre, et de ses successeurs, seront dévoilés bien avant.




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