Dans notre monde de chaos et de confusion, il est des mots que l’on est heureux d’entendre ou de lire. Au lendemain de l’incendie volontaire contre la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) le samedi 24 août, il est des voix qui ont résonné un peu plus que les autres parce qu’elles disent clairement, sans circonlocutions, sans tenter de dire sans dire tout en ne disant pas, ce que d’autres se refusent à énoncer.
Il y a eu celle de Marine Tondelier qui, invitée du Grand jury RTL-Le Figaro-Public Sénat, a qualifié l’antisémitisme de “fléau”. “Il y a eu beaucoup d’actes antisémites ces derniers mois et sur certains, le mot ‘antisémitisme’ est à poser très clairement”, a lancé la secrétaire nationale des Ecologistes. Un peu plus tard, Danielle Simonnet, toujours députée, mais désormais ex-LFI, présente au rassemblement parisien organisé dimanche “contre l’antisémitisme”, confiait à Libération, “les actes antisémites ne sont pas résiduels”.
Une réaffirmation de ses engagements mais aussi une réponse à Jean-Luc Mélenchon qui, en juin, avait suscité l’indignation en utilisant cette expression sur son blog. Cette fois, le leader des Insoumis s’est montré plus précautionneux, il a tweeté pour dénoncer un “intolérable crime”, accompagné d’un “Pensées pour les fidèles et les croyants ainsi agressés”. Mais alors qu’approche le premier anniversaire des attaques du 7 octobre en Israël, que risquent de ressurgir les débats confus et les amalgames, on aurait aimé des mots plus clairs encore.
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