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Encéphalite équine de l’Est : ce virus mortel qui inquiète les autorités aux Etats-Unis


Au moins quatre villes de l’État du Massachusetts, au nord de New York, sont en alerte. Les parcs et autres aires extérieures sont fermés la nuit, tandis que les habitants sont appelés à rester chez eux le soir, rapporte l’agence de presse AP. Et pour cause : le virus de l’encéphalite équine de l’Est y a été détecté. D’abord sur un cheval de la ville de Plymouth, il y a une dizaine de jours, puis, la semaine dernière, c’est un homme de 80 ans qui a été infecté, toujours hospitalisé à l’heure actuelle. Le premier cas humain détecté dans le Massachusetts depuis 2020.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), seuls quelques cas d’encéphalite équine de l’Est sont signalés aux États-Unis chaque année, la plupart des infections se trouvant dans les États de l’Est et de la côte du Golfe.

Maladie rare mais grave

Si les autorités ont classé dix communes du Massachusetts comme présentant un risque aigu face au virus de l’encéphalite équine de l’Est, dit “EEE”, c’est parce qu’il est potentiellement mortel, même si rare. Entre 2019 et 2020, 17 cas humains d’EEE ont été détectés dans le Massachusetts, entraînant sept décès. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), l’encéphalite équine de l’Est est causée par un virus transmis par la piqûre d’un moustique infecté.

C’est une maladie rare, mais grave : entre 30 % et 70 % des personnes infectées par le virus en meurent dans les dix jours suivant leur infection, tandis que les survivants souffrent de lourdes séquelles, particulièrement de problèmes neurologiques persistants.

Les symptômes peuvent inclure de la fièvre, des maux de tête, des vomissements, de la diarrhée, des convulsions, des changements de comportement et de la somnolence. Selon le département de santé du Massachusetts, l’inflammation et le gonflement du cerveau, appelés “encéphalite”, constituent la complication grave la plus dangereuse et la plus fréquente de l’EEE. Il n’existe pas de vaccin en prévention, ni de médicaments pour traiter l’encéphalite équine de l’Est. C’est pourquoi, les autorités du Massachusetts ont annoncé un épandage massif dans toutes les zones à risque pour prévenir une épidémie, rapporte ABC News. Les services de l’État procéderont ainsi à des pulvérisations aériennes dans le comté de Plymouth et à des pulvérisations par voie terrestre dans le comté de Worcester.

La ville de Plymouth, à environ 64 kilomètres au sud-est de Boston, a également annoncé vendredi qu’elle fermerait les installations publiques de loisirs en plein air du crépuscule à l’aube chaque jour après qu’un cheval de la ville a été infecté par la maladie. Autres stratégies recommandées par la ville : drainer l’eau stagnante, porter des manches longues et des pantalons pendant les heures d’affluence des moustiques et installer des moustiquaires dans les maisons.




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