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Entreprises : ces chiffres inquiétants des patrons qui ont perdu leur emploi


D’année en année, c’est un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Le chômage n’épargne plus les patrons d’entreprise. Depuis le début de l’année 2024, près de 30 000 d’entre eux ont perdu leur emploi. Une hausse de 18,4 % sur un an, selon une étude de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs de GSC et du cabinet Altares. En 2023, 57 729 défaillances d’entreprises ont été dénombrées, en augmentation de 35,8 % par rapport à 2022. La parenthèse de la pandémie, qui avait vu les nouvelles pertes d’emploi indemnisées par GSC chuter grâce aux aides de l’Etat, est bel et bien refermée, observe le quotidien économique Les Echos.

Malgré “l’envie d’entreprendre” qui règne en France depuis une vingtaine d’années, “environ quatre entreprises sur dix ne souffleront pas leur cinquième bougie”, remarque dans le communiqué publié dimanche, Thierry Millon, directeur des études Altares, évoquant “le traumatisme” subi par ces patrons, en particulier “le tiers, âgés de plus de 50 ans qui envisageront plus difficilement leur rebond”.

Les gérants des petites structures plus touchés

Selon l’étude annuelle de l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, les gérants des structures de moins de cinq salariés représentent près de neuf pertes d’emploi sur dix. Le nombre de dirigeants d’entreprises de 6 à 9 salariés touchés est en hausse de 40,2 %, tandis que celui des patrons de PME de 10 à 19 salariés augmente de 31,1 %. Ces entreprises souffrent de “structures financières insuffisantes qui les fragilisent”, remarque l’étude. En outre, les dirigeants de structures, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 000 euros, représentent 76,5 % des personnes touchées.

Une dégradation de la situation directement corrélée à la poussée des défaillances d’entreprises identifiée par les administrateurs et les mandataires judiciaires. Entre janvier et juin, le nombre global de défauts a progressé de 18 % par rapport au premier semestre 2023. Il avoisine les 33 500, soit, en moyenne, 20 % de plus qu’en 2018 et 2019 avant la pandémie de Covid-19. Selon ses projections, l’observatoire BPCE estime qu’il y aurait 65 000 défaillances d’ici à la fin d’année et 260 000 emplois menacés.

Les secteurs de la construction et du commerce surreprésentés

La crise de l’immobilier affecte l’ensemble des professionnels de la construction : 7 669 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi au premier semestre, soit une hausse de 34,2 % par rapport à la même période l’année dernière. Le commerce a perdu 6 456 dirigeants (+ 15 %), celui du transport et de la logistique 1 296 (+ 30,5 %), et celui du service aux entreprises 3 716 (+ 18,2 %).

Les pertes d’emplois sont nombreuses dans l’hébergement, restauration, débit de boissons. Elles concernent 3 734 chefs d’entreprise, mais avec une progression moindre par rapport à 2023 (+ 7,6 %). “Nos créateurs d’emplois et de richesses sont abandonnés dès lors que leur navire chavire”, regrette auprès de l’AFP Anthony Streicher, président de l’association GSC.

Dans Les Echos, il a estimé que “pour la personne qui sera désignée Premier ministre dans quelques jours, la lutte contre la perte d’emploi des dirigeants d’entreprise devra être un sujet prioritaire ! Plus de 180 entrepreneurs perdent leur emploi chaque jour depuis le début de l’année”.




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