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Pavel Durov : Niel, Macron… Ce que le patron de Telegram a confié en garde à vue


Moins de 24 heures après sa mise en examen, on en sait un peu plus sur ce qu’a dit aux enquêteurs le patron de Telegram, Pavel Durov. Selon une source proche du dossier joint par l’AFP, le milliardaire franco-russe a ainsi demandé à faire prévenir samedi soir le patron de Free Xavier Niel de son placement en garde à vue.

Accompagné de son garde du corps et de son assistante, le fondateur milliardaire franco-russe de la messagerie, âgé de 39 ans, a été interpellé samedi soir dans l’aérogare du Bourget (nord de Paris) en vertu d’un mandat de recherche français, puis placé en garde à vue. Pavel Durov arrivait de Bakou (Azerbaïdjan) et devait passer au moins la soirée à Paris, où il avait prévu de dîner.

Lors de la signification de son placement en garde à vue, le mis en cause peut faire prévenir son avocat pour être assisté, demander un médecin, garder le silence et faire prévenir une personne de son choix de sa situation, notamment.

Pavel Durov a demandé à faire prévenir le milliardaire Xavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad, maison mère de l’opérateur Free, a affirmé une source proche du dossier à l’AFP. Sollicité par l’AFP, l’entourage de Xavier Niel n’a pas réagi pour le moment. Le fondateur d’Iliad fait partie des grands patrons proches du président Emmanuel Macron.

Au moins une rencontre avec Macron

Selon une autre source proche du dossier, Pavel Durov a évoqué durant sa garde à vue ses liens avec le chef de l’Etat notamment. Les deux hommes se connaissent car ils ont déjeuné ensemble au moins une fois : en 2018, confirme l’Elysée. Selon le Wall Street Journal, le projet d’installation du siège de Telegram en France a été au menu de cette entrevue.

Le journal Le Monde va plus loin en racontant que le fondateur de Telegram est venu très régulièrement en France, et a rencontré à plusieurs reprises Emmanuel Macron. Le président français a assuré lundi que l’arrestation de Pavel Durov n’est “en rien une décision politique” mais relève “d’une enquête judiciaire”, ajoutant que la France est “attachée à la liberté d’expression et de communication”.

Un contrôle judiciaire lourd

Mercredi en début d’après-midi, Pavel Durov a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour “refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi”, complicité de délits et de crimes qui s’organisent sur la plateforme (trafic de stupéfiants, pédocriminalité, escroquerie et blanchiment en bande organisée) et “fourniture de prestations de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme”.

Remis en liberté, Pavel Durov est astreint à un contrôle judiciaire lourd avec obligation de remettre un cautionnement de cinq millions d’euros, pointage deux fois par semaine dans un commissariat et l’interdiction de quitter le territoire français.




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