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Fièvre catarrhale ovine : le gouvernement tente de répondre à la flambée


Pour tenter d’enrayer la flambée de maladies qui affectent moutons, brebis et bovins en France, l’Etat va commander plusieurs millions de vaccins supplémentaires et les mettre gratuitement à disposition des éleveurs, a annoncé ce vendredi 30 août le ministre démissionnaire de l’Agriculture Marc Fesneau.

Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a pratiquement doublé en une semaine, passant à 342 foyers confirmés au 29 août, selon un nouveau bilan de cette maladie qui se propage rapidement depuis sa première détection début août dans le nord de la France.

Des cas ayant été détectés en Saône-et-Loire et dans l’Orne, “on élargit la zone” dans laquelle les vaccins sont fournies gratuitement aux éleveurs, “parce que là on est dans une course contre la montre”, a annoncé le ministre lors d’un déplacement à Fangy en Saône-et-Loire. La zone concerne désormais “70% des départements”, a-t-il précisé, et s’étale jusqu’à la région Rhône-Alpes dans le sud et la région des Pays-de-la-Loire à l’ouest.

Le gouvernement va débourser 14 millions d’euros pour 5,3 millions de doses complémentaires, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.

Le ministère de l’Agriculture rappelle par ailleurs dans un communiqué que tous les éleveurs sont encouragés à tester leurs animaux en cas de suspicion de FCO de tous sérotypes, les frais des tests et la visite vétérinaire étant pris en charge par l’Etat dans l’ensemble du pays. Avant l’apparition de la FCO 3, les éleveurs français faisaient face depuis plusieurs années aux FCO de sérotype 4 et 8. La FCO 8 connaît un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud du pays. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l’Etat de 2008 à 2018 mais ne l’est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.

Des doses de vaccins contre la MHE

Le ministre a parallèlement annoncé la commande de deux millions de doses d’un vaccin tout juste homologué contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), une épizootie distincte qui touche particulièrement les bovins dans le sud-ouest du pays.

Détectée pour la première fois en septembre 2023 en France et en dormance dans les élevages ce printemps, elle a ressurgi ces dernières semaines. Ces vaccins, qui permettront de protéger un million de bovins, seront aussi gratuits mais distribués “selon une stratégie vaccinale qui sera élaborée rapidement en concertation avec les filières”, précise le ministère.

La détection de ces maladies n’entraîne pas l’abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles à l’homme mais peuvent affaiblir les troupeaux, être fatales à des petits en gestation et, dans certains cas, conduire à la mort des animaux.




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