Et si Paris gardait un air de ville olympique dans le temps ? Dans un entretien accordé au quotidien régional Ouest-France, samedi 31 août, Anne Hidalgo a annoncé que Paris allait conserver certains aménagements des olympiades. “Il y a trois symboles sur lesquels on doit se pencher pour qu’ils puissent rester en héritage”, a-t-elle indiqué.
A commencer par les anneaux olympiques fixés sur la Tour Eiffel. “En tant que maire de Paris, la décision me revient et j’ai l’accord du CIO. Donc oui, ils vont rester sur la tour Eiffel”, explique-t-elle au sujet des cinq anneaux accrochés début juin sur le monument emblématique de la capitale. Mais des aménagements sont à prévoir. De nouveaux anneaux, “aussi grands mais plus légers”, seront fixés “le plus vite possible” sur la tour de fer, les anneaux actuellement installés étant “trop lourds” pour “résister durablement”, a-t-elle précisé. La maire de Paris a également expliqué que ces nouveaux anneaux devront être dissimulables quand la Tour Eiffel est éclairée pour rendre un hommage particulier, “qui n’est pas forcément dans la neutralité que s’impose le CIO.”
Vasque et statues
L’élue socialiste a également exprimé son souhait d’installer le long de la rue de la Chapelle, “lieu symbolique” du 18e arrondissement de Paris, les statues des dix femmes françaises apparues dans le tableau “sororité” sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. “C’est une avenue majeure qui va vers Saint-Denis et la basilique des rois de France. C’est un symbole fort, j’en ai discuté avec Tony Estanguet qui trouve l’idée excellente”, a-t-elle ajouté.
L’élue a également réaffirmé son envie de conserver la vasque olympique, “objet indissociable des Jeux de Paris”, aux Tuileries. Mais la décision revient néanmoins au président de la République, Emmanuel Macron, le site étant une propriété de l’État.
Baignade dans la Seine
La maire de Paris a promis de faire de la salubrité de la Seine, où des épreuves de triathlon notamment se sont déroulées, un héritage des Jeux olympiques. “Paris ne sera plus jamais comme avant”, a-t-elle assuré au moment de dresser le bilan des Jeux, avant de rappeler leur “héritage” laissé dans la capitale, dont la baignade en eau libre dans la Seine, qui devrait être autorisée sur le bras Marie, à Bercy ou encore sur le bras de Grenelle d’ici l’été 2025. Il aura fallu l’aboutissement d’un chantier titanesque : plus de trois ans de travaux et 1,4 milliard d’euros d’investissements ont été nécessaires pour réduire de 75 % la pollution du fleuve.
“La Seine est dépolluée et restera propre”, s’était félicitée Anne Hidalgo au lendemain de la cérémonie de clôture des JO. La maire de Paris avait d’ailleurs de nouveau nagé dans la Seine mardi matin, à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques et à quelques jours des premières épreuves de para-triathlon, prévues ce dimanche 1er septembre. Néanmoins, l’ensemble des épreuves a été décalé d’une journée, à lundi 2 août, donc, en raison d’une “dégradation de la qualité de l’eau de la Seine” due à la météo, ont annoncé les organisateurs dans la nuit de samedi à dimanche.
Périphérique à 50 kilomètres/heure
Autre bataille remportée pour la maire de Paris : le passage à 50 kilomètres-heure (contre 70 kilomètres-heure aujourd’hui) du périphérique parisien. Un bras de fer avec le gouvernement a eu lieu, mais c’est elle qui a la décision finale. La mesure devrait être effective dès le courant du mois d’octobre. “C’est une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique”, a déclaré Anne Hidalgo dans Ouest-France.
La maire de Paris a aussi eu le dernier mot sur la question de la fin de la circulation des voitures au pied de la tour Eiffel. “Je confirme que les voitures ne reviendront pas devant la tour Eiffel à la fin des Jeux”, a-t-elle indiqué, précisant que “comme le demande la préfecture, nous allons permettre le passage des véhicules de sécurité et de secours en créant une voie qui leur sera réservée ainsi qu’aux bus et aux taxis.”
Quant à la voie dédiée aux JO, c’est à l’Etat de décider de son avenir. “Il ne s’agit pas de supprimer une voie du périphérique, mais de maintenir une voie de covoiturage qui serait réservée aux taxis, aux particuliers qui circuleraient à plusieurs et aux transports en commun”, a expliqué la maire de Paris.
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