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Guerre en Ukraine : Londres impose de nouvelles sanctions contre la “flotte fantôme” russe


Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont annoncé mardi de nouvelles sanctions contre l’Iran, accusant le pays d’avoir livré des missiles balistiques à la Russie pour frapper l’Ukraine. En retour, Téhéran a menacé de prendre des “mesures” après les sanctions européennes. Selon les alliés de Kiev, la Russie pourrait utiliser les missiles iraniens pour frapper l’Ukraine “dans les semaines à venir”.

Par ailleurs, Joe Biden a fait savoir que les Etats-Unis “travaillaient” à autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles longue portée, alors que Volodymyr Zelensky veut pouvoir frapper les bases à partir desquelles l’armée russe lance ses attaques.

Les infos à retenir

⇒ Les Etats-Unis “travaillent” à autoriser l’emploi de missiles longue portée par l’Ukraine

⇒ Les chefs de la diplomatie américaine et britannique se rendent à Kiev

⇒ L’Iran menace de répondre aux sanctions européennes

Londres impose de nouvelles sanctions contre la “flotte fantôme” russe

Londres a annoncé ce mercredi de nouvelles sanctions visant “la flotte fantôme” de navires servant à la Russie à exporter son pétrole et contourner les restrictions occidentales décidées depuis l’invasion de l’Ukraine.

Dix navires sont visés par ces sanctions, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères britannique. Ils ne pourront plus entrer dans les ports britanniques et se verront refuser l’accès au registre britannique des navires. Trois de ces bateaux ont permis de transporter “pour plus de 5 milliards de dollars de pétrole russe” depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, affirme le Royaume-Uni.

Moscou promet une réponse “appropriée” si Kiev est autorisé à utiliser des armes à longue portée

Le Kremlin a affirmé ce mercredi que la réponse de la Russie serait “appropriée” si l’Ukraine était autorisée par ses partenaires occidentaux à utiliser des armes à longue portée contre son territoire. “Chaque décision de ce type prise par l’Occident (…) est la preuve supplémentaire du caractère justifié, nécessaire et sans alternative de l’opération spéciale” en Ukraine, a ajouté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Arrivé ce mercredi à Kiev en compagnie de son homologue britannique David Lammy, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait entrouvert ce mardi la porte à une telle possibilité. “Nous n’excluons pas de le faire, mais lorsque nous le faisons, nous voulons être sûrs que c’est fait de manière à faire progresser les objectifs que les Ukrainiens essaient d’atteindre”, avait-il déclaré. Joe Biden, interrogé à ce sujet à Washington, avait également assuré que “nous sommes en train d’y réfléchir en ce moment même”.

Les chefs de la diplomatie américaine et britannique sont arrivés à Kiev

Les chefs de la diplomatie américaine et britannique sont arrivés en Ukraine ce mercredi avec, au programme, des discussions sur un allègement des règles pour l’utilisation des armes occidentales contre la Russie, accusée d’avoir acheté des missiles balistiques à l’Iran.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a effectué le long trajet de train reliant la Pologne à Kiev en compagnie de son confrère britannique David Lammy, dont le gouvernement travailliste, en place depuis deux mois, s’est engagé à rester l’un des principaux soutiens de l’Ukraine. Leur visite se produit alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne cesse de réclamer des armes dotées d’une plus grande puissance de feu et moins de restrictions auprès des Occidentaux.

L’Iran menace de prendre des “mesures” après les sanctions européennes

En réponse aux nouvelles sanctions annoncées par le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, l’Iran a menacé de prendre des “mesures”, sans détailler lesquelles, mais en promettant de répondre “de manière appropriée et proportionnelle”. “Cette action des trois pays européens s’inscrit dans la continuité de la politique hostile de l’Occident et du terrorisme économique contre le peuple iranien”, a affirmé mardi soir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Nasser Kanani a par ailleurs de nouveau démenti que son pays ait livré des armes à la Russie pour être utilisées dans la guerre en Ukraine. “Comme cela a été souligné auparavant, toute affirmation selon laquelle la République islamique d’Iran aurait vendu des missiles balistiques à la Fédération de Russie est totalement infondée et fausse”, a-t-il déclaré.

L’Ukraine et le FMI s’accordent en vue du déblocage d’une nouvelle aide

Le gouvernement ukrainien et le Fonds monétaire international (FMI) sont parvenus mardi à un accord concernant la cinquième revue du programme d’aide en place en Ukraine, ouvrant la porte au versement d’une nouvelle tranche de 1,1 milliard de dollars. Cette nouvelle tranche, qui doit encore être validée par le conseil d’administration du FMI, portera à 8,7 milliards de dollars les fonds d’ores et déjà versés au pays en guerre, sur un total de 15,6 milliards de dollars dans le cadre du programme. Ce dernier s’inscrit dans un grand plan international d’aide d’un montant total de 122 milliards de dollars, approuvé en mars 2023 par l’ensemble des pays soutenant l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe, en février 2022.

Des missiles longue portée américains bientôt utilisés par l’Ukraine ?

Joe Biden a assuré mardi que les Etats-Unis “travaillaient” à autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à plus longue portée contre la Russie. “Nous y travaillons”, a dit le président américain, interrogé sur une demande insistante de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui veut pouvoir frapper les bases à partir desquelles l’armée russe lance ses attaques. Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées “légitimes”, comme des bases aériennes d’où décollent les avions bombardant l’Ukraine.

Dans une lettre commune adressée à Joe Biden, les principaux membres républicains du Congrès lui ont demandé d’agir immédiatement. “Tant qu’elle mènera sa guerre d’agression brutale et à grande échelle, la Russie ne doit pas bénéficier d’un sanctuaire à partir duquel elle pourra exécuter ses crimes de guerre contre l’Ukraine en toute impunité”, indique la lettre signée par Mike McCaul, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.




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