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EN DIRECT. Le RN considère Barnier comme un “adversaire politique” mais lui donne “une chance”


Plus d’une semaine après son arrivée à Matignon, Michel Barnier doit encore constituer son équipe gouvernementale. Celle-ci ne comportera pas d’élus écologistes, a confirmé Marine Tondelier, selon qui “quelqu’un qui se prétend de gauche et qui va au gouvernement Barnier n’est pas de gauche”. Les Républicains pour leur part ont demandé au nouveau Premier ministre l’application “d’une politique de droite”, avec “plus de sécurité” et “moins d’immigration”.

Les infos à retenir

⇒ Le RN “donne une chance” à Michel Barnier, qu’il ne considère pas comme un “allié”

⇒ Il n’y aura pas d’écologistes dans le nouveau gouvernement

⇒ Emmanuel Macron appelle à nouveau à des “compromis”

“Michel Barnier n’est pas un allié” du RN, assure Sébastien Chenu

Le porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a fait savoir ce vendredi matin que Michel Barnier n’avait pas encore reçu, ni contacté de représentant du RN dans le cadre de ses consultations. “On a le sentiment qu’il rencontre tous les gens qui ont perdu, mais à qui il propose de gouverner. C’est une conception assez originale de la démocratie parlementaire”, s’est-il étonné sur franceinfo.

“Michel Barnier n’est pas un allié, c’est un adversaire politique, mais nous lui donnons une chance de nous montrer qu’il est capable de changer de logiciel. S’il ne le fait pas, nous serons au rendez-vous de la censure. Nous n’excluons rien”, a-t-il aussi déclaré, évoquant de nouveau la ligne rouge que serait pour son parti une hausse des impôts.

Pas d’écologistes au gouvernement Barnier

Le futur gouvernement de Michel Barnier ne contiendra pas d’élus écologistes, a fait savoir Marine Tondelier sur franceinfo ce vendredi matin. “Nous n’avons pas évoqué la participation des écologistes, cela n’a pas de sens”, a déclaré la secrétaire nationale d’EELV, qui s’est entretenue mardi au téléphone avec le nouveau Premier ministre. “Quelqu’un qui se prétend de gauche et qui va au gouvernement Barnier n’est pas de gauche”, a-t-elle ajouté. Marine Tondelier a par ailleurs balayé l’appel au compromis lancé par le président jeudi soir : “Emmanuel Macron est l’antithèse du compromis”, a-t-elle fustigé, rappelant que sur la réforme des retraites, le chef de l’Etat “est passé en force, il a brutalisé la vie politique”.

Edouard Philippe a été “un Premier ministre formidable”

Sur ses terres, Emmanuel Macron a jugé qu’Edouard Philippe avait été “un Premier ministre formidable”, mais n’a pas commenté la candidature à l’Elysée du maire du Havre, affirmant qu'”on ne va pas se mettre en mode pause jusqu’en 2027″. “J’ai choisi Edouard Philippe il y a sept ans car j’ai confiance en lui. Il a été un Premier ministre formidable à mes côtés. Maintenant, moi, je suis surtout concentré sur ce qui se passe aujourd’hui et je veux que le pays réussisse”, a expliqué le président de la République, assurant “voir loin” mais “essay (er) de faire les choses dans le bon ordre”.

Emmanuel Macron appelle à nouveau à des “compromis”

Depuis Le Havre où il participait à une visite commémorative aux côtés d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron a évoqué jeudi une “ère nouvelle” avec un Parlement fragmenté, affirmant “espérer” que “les compromis se tisseront” entre les différentes forces politiques dans la constitution d’un gouvernement. “On a une ère nouvelle avec un Parlement qui représente la France dans sa diversité et qui va supposer des compromis. C’est au gouvernement de porter des projets, de faire passer des textes de loi, mais aussi d’administrer. Le président a ses compétences propres”, a-t-il expliqué, déclarant aussi : “J’espère que les compromis se tisseront pour le pays parce que c’est ce dont on a besoin”.

Il a en revanche refusé de s’exprimer sur sa relation avec Michel Barnier, issu des Républicains et qu’il a nommé à Matignon. “On travaille dans une intimité, une confiance, mais on ne livre pas les choses à tout le monde dehors. […] “Il travaille, il écoute, il concerte et il va bâtir”, a-t-il assuré.

LR demande à Michel Barnier “une politique de droite”

Laurent Wauquiez a demandé jeudi au nouveau Premier ministre l’application “d’une politique de droite”, avec “plus de sécurité” et “moins d’immigration”, lui promettant le “soutien très clair” de tous les parlementaires de son parti. “Les Français ne veulent pas que ça continue comme avant. Ils veulent qu’il y ait de la rupture et ils veulent qu’on redresse le pays. Et notre conviction, c’est que sur un certain nombre de domaines, on a besoin d’une politique de droite pour qu’il n’y ait pas de hausse d’impôts, pour qu’il y ait plus de sécurité, pour qu’il y ait moins d’immigration”, a expliqué le chef des députés Les Républicains, après avoir reçu lors des journées parlementaires de la droite le nouveau locataire de Matignon.





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