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Après le Brésil, l’Australie : la nouvelle croisade d’Elon Musk avec X


Les réseaux sociaux ont “une responsabilité sociale” à assumer. C’est la réponse, lapidaire, que le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a adressé à Elon Musk ce samedi 14 septembre. “Si Musk ne comprend pas cela, cela en dit plus sur lui que sur mon gouvernement”, a-t-il poursuivi, alors que jeudi dernier, le propriétaire de X avait qualifié de “fasciste” son gouvernement, en commentant une publication relative à un texte présenté dans la journée.

Ce dernier comporte une série de mesures qui obligeraient les réseaux sociaux à assumer une plus grande responsabilité quant au contenu de leurs plateformes, dont une interdiction aux moins de 16 ans et des amendes sur leur chiffre d’affaires annuel en cas de publications délibérément mensongères.

En avril, Elon Musk avait déjà annoncé que X ferait appel d’une injonction, émise par la justice australienne et demandée par le régulateur australien eSafety, de retirer de la plateforme tous les contenus liés à l’agression d’un évêque d’une église assyrienne dans la banlieue de Sydney. Julie Inman Grant, commissaire d’eSafety et ancienne employée de Twitter, avait déclaré que le rachat du réseau par Elon Musk coïncidait avec une augmentation de la “toxicité et de la haine” sur la plateforme. La justice australienne avait finalement décidé de lever l’injonction en mai, une décision qu’Elon Musk avait célébrée comme une victoire de la liberté d’expression.

La suspension de X au Brésil

Le milliardaire s’est également récemment heurté à la justice au Brésil, où le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a ordonné début septembre “la suspension immédiate” de X sur tout le territoire. En cause : le fait que X n’ait pas suspendu des comptes accusés de diffuser des fausses informationssur Fabio Alvarez Shor, un haut responsable de la police fédérale qui dirige plusieurs enquêtes pour fraude contre l’ex-président Jair Bolsonaro, ainsi que le refus de X de nommer un représentant légal au Brésil. En plus d’avoir fermé la plateforme, le juge a gelé les avoirs de X et Starlink, fournisseur d’accès Internet par satellite, afin de garantir le paiement des amendes infligées au réseau social.

Depuis le mois d’avril et l’envoi des premières demandes de blocage, Alexandre de Moraes, qui compte lui-même plus d’un million d’abonnés sur X, est la cible de critiques et d’insultes de la part d’Elon Musk. Le propriétaire du réseau social l’a déjà publiquement traité de “dictateur maléfique déguisé en juge”, de “criminel de la pire espèce”, ou de “tyran dont [l’actuel président] Lula est le caniche”.

Au Brésil, quelque 22 millions de personnes utilisent le réseau social, faisant de ce pays le premier marché en Amérique latine. La suspension de X a alimenté les débats sur la liberté d’expression et déclenché des manifestations, à l’appel notamment de l’ancien président Jair Bolsonaro, qui a qualifié Alexandre de Moraes de “dictateur”. Les internautes qui se connecteraient au réseau en utilisant un réseau privé virtuel (VPN) sont passibles d’une amende de 50 000 reais (8 000 euros).




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