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Utilisez-vous correctement votre PEA ? Quatre conseils méconnus


Le plan d’épargne en actions (PEA) est une enveloppe formidable pour investir en Bourse dans un cadre fiscal avantageux. En effet, les gains – plus-values et dividendes – sont tout simplement exonérés d’impôt, seuls les prélèvements sociaux étant dus. Seule contrainte : les capitaux doivent être maintenus ou réinvestis dans le plan pendant au moins cinq ans après son ouverture et le plan est plafonné à 150 000 euros de versements. Et si sa vocation principale consiste à investir dans des actions européennes, son champ d’intervention est en réalité bien plus large. Voici quatre utilisations insoupçonnées du PEA à utiliser de toute urgence.

Investir dans des actions internationales

En théorie, le PEA se limite aux actions de sociétés basées dans l’Union Européenne ou en Islande, Norvège et au Liechtenstein, ainsi qu’aux fonds composés à 75 % au moins de ces mêmes titres. Grâce à la technique financière du swap (“échange” en anglais), il est cependant possible d’y loger des supports plus internationalisés. La stratégie pour les gérants de fonds consiste à composer un panier de valeurs respectant les contraintes du PEA, puis d’en échanger la performance contre celle d’un indice donné. Le choix est de plus en plus vaste et permet de s’exposer aux marchés japonais, américains ou mondiaux via les grands indices boursiers. Pour diversifier votre PEA, tournez vous vers différents fonds ou ETF, à l’instar de Federal Indiciel Japon (Federal Finance Gestion) pour bénéficier du rebond nippon, de l’iShares MSCI World Swap PEA (BlackRock) pour se diversifier dans le monde entier avec un seul support, ou encore de l’Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF (Amundi) pour profiter de la croissance de la technologie US… Les supports indiciels cotés offrent en outre l’avantage de supporter des frais limités. Attention toutefois ces produits peuvent engendrer un risque de change sur la devise.

Patienter sur des sicav monétaires

Le plan d’épargne en actions comporte un compte titres et un compte espèces, ce dernier pouvant servir de réceptacle lors du paiement des dividendes ou bien de tirelire entre deux investissements. Dans ce cas, une autre option consiste à placer cet argent sur des Sicav monétaires éligibles au PEA. Tombées en désuétude ces dernières années du fait de taux monétaires au plancher, elles ont retrouvé de la superbe depuis deux ans. Ainsi, le support CM-AM PEA Sérénité R (Crédit Mutuel AM) a rapporté 4,67 % sur un an, LBPAM 3 mois (La Banque Postal AM) a fourni 3,98 % et Fructi PEA Sérénité (Natixis IM) a gagné 4,02 %. De quoi patienter dans l’attente de nouvelles opportunités d’investissement l’esprit tranquille. Attention toutefois aux frais d’entrée éventuels qui pourraient vous être facturés.

Intégrer du non coté

Si le PEA est une enveloppe prisé des investisseurs en Bourse, il peut aussi accueillir des titres non cotés : actions, certificats d’investissement et parts de sociétés à responsabilité limitée. Attention, le titulaire du plan, son conjoint, ainsi que leurs ascendants et descendants ne doivent pas détenir ensemble plus de 25 % des titres de la société. Cette possibilité concerne les investissements en direct comme via des fonds (notamment des fonds communs de placement à risque – FCPR) ou le crowdfunding. Certains de ces produits peuvent aussi être logés dans un PEA-PME s’ils en respectent les limites de taille. Attention, il n’est pas possible de cumuler les atouts du PEA avec le dispositif fiscal IR-PME, lequel permet de réduire son impôt en cas de souscription au capital de PME non cotées. Le premier sera plus avantageux si vous engrangez une forte plus-value.

Sortir en rente viagère

Depuis la loi Pacte, les modalités de sortie du PEA ont été simplifiées et assouplies. Après cinq ans, l’avantage fiscal étant acquis, il est possible de réaliser des retraits de son PEA sans avoir à payer d’impôt. Cela n’entraîne pas la fermeture du plan et il reste possible de réaliser des versements complémentaires par la suite. Mais il est peut-être préférable d’y conserver ses capitaux afin de sortir en rente viagère. Dans ce cas de figure, une somme, dont le montant dépend de votre encours et de votre âge, vous sera versée jusqu’à votre décès. Fiscalement, l’opération reste très avantageuse puisque la rente est totalement exonérée d’impôt sur le revenu. Les prélèvements sociaux de 17,2 % sont dus sur une fraction de la rente, calculée en fonction de votre âge lors de la mise en place du versement : 40 % pour une sortie en rente entre 60 et 69 ans ; 30 % pour une sortie après 70 ans. Il est possible de prévoir une option de réversion pour le conjoint survivant.




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