Dès la rentrée, les Foires aux vins s’installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur – 988 millions d’euros (- 2 %) – qu’en volume – 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, L’Express présente en pages centrales sa sélection exclusive selon les différentes régions, fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse de dizaines de catalogues. Sur notre site internet, vous trouverez également le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Après les résultats décevants de l’année dernière, la grande distribution entend mieux réussir son rendez-vous de l’automne. A l’image des vendanges, les foires aux vins se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après trois années de croissance, la grand-messe bacchique a connu l’an dernier un relatif échec, tant en valeur qu’en volume : 988 millions d’euros (- 2 %) pour 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %). Des chiffres qui illustrent néanmoins l’importance de ce rendez-vous incontournable de la grande distribution, inventé en 1973 par E.Leclerc, dans la bonne marche économique du secteur (17 % de ses ventes annuelles de vins). L’enjeu de cette édition 2024 s’en révèle d’autant plus important. En cette période de pouvoir d’achat en souffrance, le prix apparaît plus que jamais déterminant.
C’est pourquoi toutes les enseignes rivalisent dans la baisse des étiquettes. Lidl, qui n’oublie pas son passé de hard-discounter, propose ainsi 90 % de ses 112 références à moins de 10 euros, quand E.Leclerc y cantonne les deux tiers de son offre, et Cora 70 %. Auchan n’est pas en reste, avec un quart de l’offre à moins de 5 euros. Même promesse chez Carrefour et Intermarché, qui proposent des entrées de gamme en dessous de 3 euros. La plupart des marques multiplient par ailleurs les mécaniques promotionnelles : remise immédiate, deuxième bouteille à – 50 %, deux quilles offertes par carton de six…
Les catalogues ont aussi été repensés au regard des résultats de l’an passé. Principales victimes du désamour des consommateurs, le champagne (- 19 %) cède la place aux effervescents meilleur marché – pétillants naturels, crémants, proseccos, cavas… –, et les rouges (- 10 %), s’ils représentent encore la moitié des volumes, voient les blancs et, surtout, les rosés (+ 3 %) leur disputer la place dans les rayons. Toutefois, pour tenter de conjurer l’inexorable détachement de la jeune clientèle et des femmes à l’égard des anciennes stars des foires aux vins, E.Leclerc joue la carte des vins frais. “Peu taniques, sur le fruit, faciles à appréhender, qui ne présentent ni austérité ni bois, plaisants à déguster et que l’on peut rafraîchir, détaille Cyril Mondon, responsable du pôle vin de l’enseigne. Les rouges clairs, notamment, légers en alcool et fruités sont appréciés par la génération Z.” L’apparition sur la plupart des linéaires d’étiquettes revendiquant un degré faible, voire nul d’alcool participe également de cette volonté.
Conséquence des ajustements des prix, les catalogues laissent plus que jamais la part belle aux marques de distributeurs et autres produits des grands metteurs en marché (coopératives, négoces). Pour mieux guider vos achats, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express des foires aux vins 2024, par grandes régions de production. Fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse de 30 catalogues de la grande distribution, de cavistes et de sites marchands spécialisés, elle indique notamment le rapport qualité-prix (Q/P) de chaque référence retenue. A vos Caddie !
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