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Guerre en Ukraine : l’invitation qui provoque la colère du Kremlin


Une “pure provocation” selon le Kremlin : le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a invité ce lundi 16 septembre l’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à visiter la partie de la région russe de Koursk occupée par l’Ukraine. “L’Ukraine est prête à faciliter leur travail et à prouver son respect du droit humanitaire international” dans ce territoire, a déclaré Andriï Sybiga sur X.

La Russie, qui occupe de son côté cinq régions ukrainiennes et en revendique l’annexion, a dénoncé cette invitation, et appelé et l’ONU et la Croix-Rouge à ne pas s’y rendre. Interrogée par la presse, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dénoncé une “pure provocation”. “Nous espérons que de telles déclarations provocatrices ne seront pas prises en considération par leurs destinataires”, a-t-il ajouté lors de son briefing quotidien.

L’Ukraine a lancé début août une importante offensive dans la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, où elle affirme contrôler plus de 1 000 km2 et des dizaines de localités. Elle tente de montrer que ses forces y respectent le droit humanitaire, ne maltraitent pas les civils russes et ne commettent pas de crimes de guerre, contrairement à l’armée russe accusée d’avoir commis des atrocités sur le territoire ukrainien. “Dès le premier jour de l’opération de Koursk, les forces de défense ukrainiennes ont fait preuve du respect total du droit humanitaire international” et “assuré l’aide humanitaire et le passage en toute sécurité des civils”, a assuré Andriï Sybiga. L’offensive, selon Moscou, a entraîné l’évacuation d’environ 150 000 civils.

Kiev face à une contre-attaque des Russes

Les forces ukrainiennes doivent désormais faire face à une contre-attaque des troupes russes dans la région de Koursk. L’armée russe a revendiqué lundi la reconquête de deux petits villages, ceux d’Ouspenovka et Borki, après avoir déjà affirmé jeudi avoir repris dix localités aux mains des Ukrainiens. Le gouverneur par intérim de la région a ordonné, par ailleurs, l’évacuation des habitants de villages situés à moins de 15 kilomètres de l’Ukraine pour des raisons de “sécurité”.

La présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, est par ailleurs arrivée lundi à Moscou pour une visite prévue de longue date. Elle doit s’entretenir mardi avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Son déplacement intervient quelques jours après la mort de trois employés ukrainiens du CICR lors d’une frappe dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Les victimes se préparaient à distribuer des briquettes de bois et de charbon dans un village sous contrôle ukrainien, tout près du front, lorsque leurs véhicules ont été touchés par des tirs, selon le CICR. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait attribué cette attaque à l’armée russe, dénonçant un “nouveau crime de guerre”.




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