Près d’un an après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, les opérations de représailles israéliennes ne connaissent pas de répit dans le territoire palestinien, assiégé et frappé par une catastrophe humanitaire. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé lundi la “punition collective” de la population de Gaza qui subit une souffrance “inimaginable”.
La guerre a aussi ravivé les tensions à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont devenus presque quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, un autre allié du Hamas, faisant redouter une escalade militaire dans la région. Benyamin Netanyahou a annoncé mardi que le retour des habitants du nord d’Israël, qu’ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ Le retour des habitants du nord d’Israël est un “nouveau but de guerre”, a annoncé Netanyahou
⇒ L’occupation israélienne en débat à l’Assemblée générale de l’ONU
⇒ Le chef du Hamas se dit prêt à une “longue guerre d’usure” à Gaza
L’occupation israélienne en débat à l’Assemblée générale de l’ONU
Les Etats membres de l’ONU vont débattre à partir d’aujourd’hui d’un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans les “12 mois”, un texte dont la probable adoption provoque déjà la colère d’Israël. En juillet, répondant à une demande d’avis consultatif de l’Assemblée générale sur l’occupation israélienne depuis 1967, la Cour internationale de justice (CIJ) a estimé que “la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé est illicite” et qu’Israël est “dans l’obligation (d’y) mettre fin […] dans les plus brefs délais”.
Pour donner suite à cet avis, les pays arabes ont réclamé la convocation d’une nouvelle session spéciale à quelques jours de l’arrivée à New York de dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement pour la réunion annuelle de haut niveau de l’Assemblée générale dont la guerre à Gaza devrait dominer les débats.
Le retour des habitants du nord d’Israël : nouveau but de guerre, annonce Netanyahou
Benyamin Netanyahou a annoncé mardi que le retour des habitants du nord d’Israël, qu’ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement. “Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre ce soir, afin d’y inclure la section suivante : le retour en toute sécurité des habitants du nord (du pays) dans leurs maisons”, a expliqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant a aussi jugé que “l’action militaire” était “le seul moyen de garantir le retour des communautés du nord d’Israël dans leurs foyers”.
Depuis l’attaque de grande ampleur menée par le mouvement palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, les tirs sont devenus presque quotidiens entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran. Les violences transfrontalières ont fait 623 morts au Liban, principalement des combattants, mais aussi au moins 141 civils. Du côté israélien, les autorités ont annoncé la mort d’au moins 24 soldats et 26 civils.
Blinken se rend en Egypte pour discuter des efforts en vue d’un cessez-le-feu à Gaza
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken va se rendre en Egypte cette semaine pour y discuter notamment des efforts en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a annoncé lundi le département d’Etat dans un communiqué. “Outre la co-présidence du dialogue stratégique, le secrétaire d’Etat rencontrera des responsables égyptiens pour discuter des efforts déployés en vue de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui garantisse la libération de tous les otages, allège les souffrances du peuple palestinien et contribue à établir une sécurité régionale plus large”, a indiqué son porte-parole Matthew Miller, cité dans le communiqué.
Le chef du Hamas se dit prêt à une “longue guerre d’usure” à Gaza
Le chef du Hamas a affirmé lundi que le mouvement islamiste palestinien s’était préparé à affronter durablement les forces israéliennes dans la bande de Gaza, avec le soutien de ses alliés appuyés par l’Iran, près d’un an après le début de la guerre. Il a ajouté que les “efforts conjoints” avec les groupes de “la résistance” au Liban, en Irak et au Yémen allaient “briser la volonté” d’Israël, dans un message de félicitations aux rebelles houthis du Yémen, alliés du Hamas, qui ont mené dimanche une attaque au missile sur le centre d’Israël. Ces propos ont semblé répondre au ministre de la Défense israélien qui avait assuré la semaine dernière que le “Hamas, en tant que formation militaire, n’existe plus”.
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