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Ingérences russes : le tour de vis de Meta contre les médias proches du Kremlin


L’objectif est d’éviter toute “activité d’ingérence étrangère”. Le groupe américain Meta, qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé, ce lundi 17 septembre, interdire aux médias d’Etat russes d’accéder à ses plateformes dans le monde entier.

Cette interdiction intervient alors que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a dénoncé vendredi des activités de déstabilisation du média russe RT, transformé selon lui en “branche” du renseignement russe dans le monde.

“Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d’Etat russes”, a déclaré Meta en réponse à une demande de l’AFP. “Rossia Segodnia, RT et d’autres entités apparentées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d’ingérence étrangère”, a affirmé la société américaine.

Des tentatives d’ingérence

Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines avaient dévoilé une batterie de mesures visant notamment le média russe, dont des poursuites pénales et des sanctions, pour répondre à des tentatives d’ingérence dans les élections aux Etats-Unis, qu’elles imputent à la Russie.

Le département d’Etat avait alors imposé des restrictions de visa à l’encontre du groupe de médias auquel appartient RT, Rossia Segodnia, ainsi que d’autres filiales de cette compagnie.

Dans un message sur Telegram, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait ironisé vendredi sur les dernières annonces américaines, affirmant : “Je pense qu’il devrait y avoir une nouvelle profession aux États-Unis : spécialiste des sanctions contre la Russie”.

Le média public russe RT, lancé en 2005, est considéré par les Occidentaux comme un pur organe de propagande en faveur du Kremlin. Son site web et ses chaînes de télévision diffusent en plusieurs langues, dont l’anglais, l’espagnol, le français, l’allemand et l’arabe.




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