Bamako s’est réveillée en sursaut ce mardi 17 septembre. Des tirs et des explosions ont retenti vers 5 heures du matin. Selon les informations de Jeune Afrique, les tirs se sont poursuivis jusqu’à au moins 8 heures du matin (heure locale). Alors que les attaques sont rares dans la capitale malienne, l’armée a annoncé avoir déjoué une tentative d’infiltration de la part de “terroristes” dans un complexe de la gendarmerie.
“Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako”, a dit à l’Agence France Presse un responsable de gendarmerie sous le couvert de l’anonymat. “L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements”, a dit un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure. Le ministère de la Sécurité a également tenu à saluer “la vive réaction des Forces de Défense et de Sécurité [qui a permis] de repousser les attaques”, avant de “rassurer les populations” et de les inviter à “vaquer à leurs occupations”. Le communiqué en appelle à leur “vigilance et esprit patriotique pour signaler tout mouvement suspect”.
Une autre attaque en simultanée pas confirmée
D’autres sources, citées par Jeune Afrique, évoquent par ailleurs un autre assaut, simultané, à proximité du camp de Senou, à côté de l’aéroport international Modibo-Keïta, à une dizaine de kilomètres au sud du camp de gendarmerie attaqué ce matin. Celui-ci n’est pas mentionné dans les communiqués officiels.
La capitale malienne n’a plus connu d’attaque terroriste depuis 2015, où vingt personnes avaient été tuées lors d’une prise d’otages perpétrée par deux djihadistes, dans l’enceinte de l’hôtel Radisson Blu. Néanmoins, plusieurs positions de l’armée malienne proches de la capitale ont été visées par les djihadistes ces dernières années. Preuve que la menace se rapproche de nouveau de Bamako.
Le Mali, pays pauvre et enclavé confronté à la propagation djihadiste et à une profonde crise depuis 2012, a été le théâtre de deux putschs, en août 2020 et mai 2021. Il est depuis gouverné par une junte dirigée par le colonel Assimi Goïta. A sa suite, ses voisins, le Burkina Faso et le Niger, ont également vu des militaires s’emparer du pouvoir par la force.
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