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Explosions au Liban : l’origine des bipeurs toujours inconnue


Dans un discours jeudi, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a promis à Israël “un terrible châtiment”, après que des centaines de bipeurs et talkies-walkies utilisés par le mouvement islamiste ont explosé à travers le Liban mardi et mercredi lors d’une attaque sans précédent. Le bilan est d’au moins 37 morts et de près de 3 000 blessés.

Les infos à retenir

⇒ Israël poursuit ses raids aériens au Liban

⇒ L’origine des bipeurs est toujours inconnue

⇒ Les appareils ont été piégés avant d’entrer au Liban

L’origine des bipeurs toujours inconnue

Les autorités bulgares ont exclu vendredi toute implication directe de l’entreprise Norta Global, basée à Sofia, dans la production et la livraison des bipeurs piégés du mouvement islamiste Hezbollah au Liban. “A la suite des vérifications effectuées, il a été établi de façon indiscutable qu’aucun équipement de communication correspondant à ceux ayant explosé le 17 septembre n’a été importé, exporté ou fabriqué en Bulgarie”, a annoncé l’Agence de sécurité nationale (DANS) dans un communiqué. Elle avait annoncé la veille mener des investigations après un article du site hongrois Telex citant des sources anonymes, selon lesquelles la société enregistrée à Sofia par un Norvégien avait importé les bipeurs et organisé leur livraison au mouvement islamiste. L’origine des bipeurs n’a pas pu être déterminée à ce stade.

Deux représentants de sociétés taïwanaises ont été auditionnés vendredi à Taïwan dans le cadre de l’enquête concernant le groupe Gold Apollo, dont la marque figure sur les bipeurs et qui avait rejeté mercredi la responsabilité de la fabrication sur son partenaire hongrois BAC Consulting. Selon Budapest cependant, cette société est “un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie” et “les appareils en question n’ont jamais été sur le sol hongrois”.

Nouveaux raids aériens israéliens au Liban

Israël a poursuivi jeudi ses raids aériens dans le sud du Liban, disant avoir visé notamment des systèmes lance-roquettes du Hezbollah “prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien”. Au total, elle a affirmé avoir frappé jeudi “environ 100 lanceurs” et d’autres infrastructures “représentant environ 1 000 canons”. Selon l’agence de presse libanaise Ani, l’aviation israélienne a frappé le sud du Liban au moins 52 fois. Ces bombardements ont été parmi les plus intenses depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023.

Israël n’a toujours pas commenté les explosions meurtrières des appareils de transmission du Hezbollah, mais son armée a assuré dans un communiqué sa détermination à “continuer de démolir les infrastructures et les capacités […] du Hezbollah pour défendre l’Etat d’Israël”.

Jeudi, le chef du mouvement islamiste Hassan Nasrallah a assuré qu’Israël allait recevoir “un terrible châtiment, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas”, accusant Tel-Aviv d’avoir “franchi toutes les lignes rouges”. Alors qu’il prononçait son discours, l’aviation israélienne a survolé Beyrouth à basse altitude, franchissant le mur du son.

Les bipeurs et talkies-walkies piégés avant d’entrer au Liban

Une enquête préliminaire des autorités libanaises montre que les bipeurs, talkies-walkies et autres appareils de transmission du Hezbollah qui ont explosé cette semaine ont été piégés “de façon professionnelle” avant d’entrer dans le pays, selon une lettre de la mission libanaise à l’ONU vue par l’AFP. “Leur explosion a été provoquée par l’envoi d’emails vers l’appareil”, précise le courrier, qui qualifie l’attaque attribuée à Israël de “sans précédent dans sa brutalité”, et qui appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à la condamner. A la demande de l’Algérie, une réunion d’urgence du Conseil est prévue ce vendredi, en présence du ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.




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