Un petit tour et puis s’en va. La plupart des ministres du gouvernement de Gabriel Attal, nommés en janvier 2024, n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier, dévoilé samedi 21 septembre en fin de journée.
Ce gouvernement – “fragile” et “sans poids lourds”, selon François Hollande – fait la part belle à la formation présidentielle Renaissance, et donne une bonne place au parti Les Républicains, deux formations pourtant sorties en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Chez les entrants, la principale surprise est la nomination de la députée Renaissance Anne Genetet à l’Education nationale, plutôt connue sur les questions de défense. Les syndicats enseignants tirent déjà à boulets rouges sur la nouvelle ministre. Il s’agit d’”une erreur de casting au regard des enjeux pour l’école”, estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. En “colère”, Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, déplore la nomination d’un “clone de Gabriel Attal pour continuer la politique engagée”. A l’Education nationale, Anne Genetet est la cinquième ministre en l’espace d’un peu plus de deux ans, après Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra et Nicole Belloubet.
Six ministres de la Santé en deux ans
Au ministère du Logement, où la centriste Valérie Létard a été nommée, quatre ministres se sont succédé à ce poste dans un horizon de temps tout aussi réduit : Olivier Klein, Patrice Vergriete, Guillaume Kasbarian et Valérie Létard.
Un autre maroquin important a connu une valse majeure : celui de la Santé. La médecin MoDem Geneviève Darrieussecq, fidèle de François Bayrou, a pris les rênes du ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, un secteur en souffrance où la confiance des professionnels s’étiole. Depuis mai 2022, pas moins de six ministres ont occupé cette fonction : Brigitte Bourguignon, François Braun, Aurélien Rousseau, Agnès Firmin-Le Bodo, Catherine Vautrin (avec Frédéric Valletoux en ministre délégué), et donc Geneviève Darrieussecq.
Si ces postes ont connu différents visages, ils sont tout de même incontournables. D’autres postes font leur apparition dans le gouvernement Barnier, comme le secrétariat d’Etat chargé de l’intelligence artificielle et du numérique. Clara Chappaz, directrice de la mission “French Tech” rattachée à Bercy et ex-dirigeante de start-up, fait son entrée au gouvernement à ce poste. A 35 ans, elle succède à Marina Ferrari, qui ne sera restée que sept mois au Numérique. Elle avait par ailleurs hérité d’un statut de secrétaire d’Etat alors que son prédécesseur, Jean-Noël Barrot, désormais au Quai d’Orsay, avait le rang de ministre délégué.
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