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EN DIRECT. La France a “l’un des pires déficits de son histoire”, selon le nouveau ministre de l’Economie


“Rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre” : le nouveau ministre (Les Républicains) de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé la couleur lundi 23 septembre lors de la passation de pouvoir. “Nous devons avoir le courage de la fermeté […] pour le collégien tabassé, pour la jeune fille violée, pour la veuve du gendarme endeuillée, pour nos compatriotes qui, en raison de leurs origines, de leurs couleurs de peau, de leurs croyances, sont menacés”, a-t-il martelé, dans la cour de Beauvau, après le discours de son prédécesseur, Gérald Darmanin.

Les infos à retenir

⇒ Les dirigeants syndicaux et patronaux reçus à Matignon

⇒ Antoine Armand : le déficit public de la France est “l’un des pires de son histoire”

⇒ La popularité de Macron et Barnier au plus bas, selon un sondage Odoxa

Les dirigeants syndicaux et patronaux reçus à Matignon

Dès aujourd’hui, les dirigeants des organisations syndicales et patronales seront reçus à Matignon par le nouveau Premier ministre et la ministre du Travail pour relancer le dialogue social, au moment où de nombreux dossiers restent en suspens, selon des sources concordantes. Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, première organisation syndicale, ouvrira le bal mardi en début d’après-midi, dès 14h30. Suivra une rencontre avec le patron du Medef Patrick Martin à 16h30. Son homologue de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) François Asselin sera lui reçu jeudi à 15h45, tandis que la numéro un de la CGT, Sophie Binet, sera reçue “mercredi matin” selon son entourage.

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Retailleau réplique à Migaud et dénonce “un droit à l’inexécution des peines”

Bruno Retailleau a appelé ce mardi 24 septembre sur CNews et Europe 1 à des “modifications législatives” pour répondre à ce qu’il considère comme “un droit à l’inexécution des peines” en France, répondant à des propos du garde des Sceaux Didier Migaud.

Moins de 24 heures après leur entrée en fonction, Bruno Retailleau et Didier Migaud, ministres de l’Intérieur et de la Justice, l’un tenant d’une droite dure, désireux de “rétablir l’ordre”, l’autre issu du Parti socialiste, semblent avoir engagé un début de bras de fer. La veille, le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud, avait estimé sur France 2 qu'”il (Bruno Retailleau) doit savoir que la justice est indépendante dans notre pays et que c’est quelque chose qui est essentiel dans une démocratie”.

“Il faut redonner confiance, justement, aux citoyens dans leurs institutions, dans la justice aussi parce qu’il y a le sentiment, parfois, que la justice est lente ou ne condamne pas suffisamment, (mais) ça n’est pas toujours exact”, avait-il affirmé.

Interrogé sur ces propos, Bruno Retailleau a rétorqué mardi matin : “L’indépendance des juges, oui, mais il y a la souveraineté du Parlement et du peuple français à travers les lois que le Parlement peut voter”. “Ce n’est pas le problème des magistrats en tant que tel, ce n’est pas le problème du garde des Sceaux en tant que tel, c’est le problème des textes qu’il faut changer”, selon le ministre de l’Intérieur, qui a cité la justice des mineurs. “Je pense qu’il doit y avoir des modifications législatives”, a-t-il martelé.

La France a “l’un des pires déficits de son histoire”, estime le ministre de l’Economie

Le nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, a jugé ce mardi que le déficit public de la France était “l’un des pires de (son) histoire”. “A part une ou deux années de crise exceptionnelle ces 50 dernières années, on a l’un des pires déficits de notre histoire. Donc, sur ce plan-là, la situation est grave”, a déclaré Antoine Armand sur France Inter à propos de ce dossier brûlant.

Concernant une éventuelle hausse des prélèvements pour certaines grosses entreprises, dont le patron du Medef Patrick Martin s’est dit “prêt à discuter” sous conditions, le ministre a répondu : “Nous allons y travailler avec lui, avec l’ensemble des entreprises de toutes les tailles, avec évidemment les partenaires sociaux”, estimant que “le dialogue avec les partenaires sociaux doit être repris”. “Nous allons travailler à la hauteur de la gravité de cette situation. […] Mon travail, c’est que les prélèvements éventuels qui existeront n’entravent pas notre croissance, n’entravent pas la création d’emplois”, a-t-il indiqué.

Fin de vie : Braun-Pivet souhaite que le texte soit “réexaminé à l’Assemblée avant la fin de l’année”

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé ce mardi souhaiter que le texte sur la fin de vie soit “réexaminé avant la fin de l’année à l’Assemblée”, alors que l’examen du projet de loi s’était interrompu juste avant le vote à quelques jours de la dissolution. “C’est un texte qui est attendu par les Français et donc je souhaite qu’il soit réexaminé à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. Nous sommes prêts, le texte est prêt et donc il faut y aller”, a déclaré Yaël Braun-Pivet sur BFMTV. Cette loi devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas précis, l’euthanasie, en y apportant d’importantes conditions, tout en se refusant à employer ces termes, préférant parler d'”aide active à mourir”.

Le député Olivier Falorni (apparenté Modem), qui présidait les débats parlementaires sur le projet de loi, vient de déposer une proposition qui reprend très largement le contenu du projet interrompu, signée par 166 députés dont Yaël Braun-Pivet, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne et trois présidents de groupes de gauche. Mais plusieurs membres du gouvernement issus de LR se sont montrés fermement opposés au texte, au premier rang desquels Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice.

Par ailleurs, Yaël Braun-Pivet a mis en garde ce mardi le nouveau ministre de l’Intérieur contre un “contournement” du Parlement alors qu’il a évoqué notamment la possibilité de modifier l’aide médicale d’Etat (AME) aux sans-papiers par décret. “Je serai très attentive à cela. Le Parlement ne sera pas contourné. J’entends que le gouvernement respecte le Parlement dans toutes ses prérogatives et donc qu’il l’associe pour construire des politiques qu’il souhaite mener”, a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale.

Porte-parole du gouvernement Barnier, Maud Bregeon reconnaît une “mission périlleuse”

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement de Michel Barnier, a reconnu ce mardi qu’elle s’attelait à “une mission périlleuse” dans un “gouvernement large” qui réunit des ministres de la droite la plus dure à des macronistes modérés. “C’est une mission qui est périlleuse dans un contexte fragile, complexe”, a expliqué sur RTL Maud Bregeon, qui était députée Renaissance depuis 2022.

Interrogée sur les divergences de vues par exemple entre le garde des Sceaux Didier Migaud et son collègue à l’Intérieur Bruno Retailleau, cette proche de Gérald Darmanin a vanté la décision de ne pas composer “un gouvernement de clones”. “On ne le découvre pas, on ne pense pas tous pareil, on a eu des divergences par le passé, on a des histoires, des cultures politiques différentes”, a-t-elle insisté. Elle a évoqué “un gouvernement d’urgence nationale” qui tentera de “se retrouver sur les plus petits dénominateurs communs”.

La popularité de Macron et Barnier au plus bas, selon un sondage Odoxa

Les deux têtes de l’exécutif, Emmanuel Macron et Michel Barnier, battent des records d’impopularité, avec seulement 25 % d’opinions favorables pour le premier et 39 % pour le second, selon un sondage Odoxa-Mascaret publié ce mardi.

Seules 25 % des personnes interrogées jugent qu’Emmanuel Macron est un “bon” président, soit un “record absolu d’impopularité en sept ans”, selon cette étude réalisée pour Public Sénat et vingt titres de la presse quotidienne régionale. De même, 39 % estiment que Michel Barnier est un “bon” Premier ministre, soit un score inférieur à ceux recueillis par ses quatre prédécesseurs à leur arrivée à Matignon (55 % pour Edouard Philippe en mai 2017, 40 % pour Jean Castex en septembre 2020, 43 % pour Elisabeth Borne en mai 2022, et 48 % pour Gabriel Attal en janvier 2024).





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