Les oublis de “l’historien” Hollande
Jean-François Capéran, Fouras (Charente-Maritime)
Hollande historien ? Lui qui souhaite se pencher sur les heurs et malheurs de la gauche en France aurait dû avoir le courage de dresser le bilan de son propre quinquennat. Selon lui, tout serait la faute des attentats de 2015 et de la situation au Mali en 2013. En quoi ces événements expliquent-ils la situation financière de la France et la montée du chômage durant son mandat ?
Quant au portrait de Lucie Castets, plein d’anecdotes aimables, on en retire une impression générale d’improvisation, de solitude, d’absence de véritable solidarité dans l’équipe chargée de mettre en place et en action le programme de gouvernement. On y trouve aussi beaucoup d’amateurisme et la crainte, pour l’avenir de notre pays, que cette équipe ne soit pas à la hauteur des enjeux économiques, politiques, diplomatiques, environnementaux qui nous attendent. (“Les préceptes de l’historien Hollande”, L’Express du 12 septembre.)
L’effondrement de l’Europe n’est pas seulement économique
Michel Cohen, Nantes (Loire-Atlantique)
Un rapport de Mario Draghi l’affirme sans détour : l’Europe court à l’abîme. Outre l’échec prévisible des politiques néolibérales, la privation d’un gaz russe à bon marché accentue ce déclin ou plutôt cet effondrement économique. Plus généralement, la chute économique de l’Europe de l’Ouest n’est rien comparée à son effondrement civilisationnel : innombrables atteintes à la liberté d’expression ; nouvelles idéologies obscurantistes ; dénis de justice et Etat de non-droit ; triomphe de l’islamisme, de l’antisémitisme et du racisme inversé avec pour conséquence d’innombrables crimes barbares contre juifs et non-juifs ; victoires des partis d’extrême droite islamofascistes (notamment en France). L’Europe de l’Ouest n’a pas seulement perdu sa puissance économique, mais également son génie culturel et son âme. (“Rapport Draghi : “C’est la survie même de notre modèle social qui est en jeu“”, sur Lexpress.fr)
Restaurons l’autorité des enseignants
Tony Calvo, Nice (Alpes-Maritimes)
La première chose à faire pour restaurer l’autorité des enseignants consiste à faire sortir les parents d’élèves de la sphère éducative. A partir du moment où ceux-ci ont été considérés comme des partenaires, ils ont pris la liberté de critiquer les professeurs, sapant ainsi leur autorité. Rétablissons par exemple les heures de retenues en dehors des horaires habituels. Ne dit-on pas que la peur du gendarme est le commencement de la sagesse ? (“Franck Ramus : “Les évaluations nationales sont une chance pour les élèves“”, L’Express du 5 septembre.)
L’abbé Pierre et les pauvres
Pierre Plawner, Nogent-sur-Vernisson (Loiret)
Il n’y a pas de fumée sans feu, et l’abbé Pierre n’a pas toujours affiché une conduite irréprochable. Les personnes qui ont pu être offensées ou agressées par l’abbé Pierre méritent considération. Ce qui leur est survenu est très grave, et consternant. Mais, de grâce, mettez dans la balance les actions de l’abbé Pierre envers des millions de personnes dans la difficulté, voire la misère. (“Abbé Pierre : un silence nourri par son statut d’icône ?“, sur Lexpress.fr)
Quelles armes fournir à l’Ukraine ?
Patrice Micolon, Viroflay (Yvelines)
Je m’interroge sur les limites… des limitations à l’utilisation des armements. On commence par interdire la vente d’armes à certains pays ; puis on interdit à ceux à qui on les vend de cibler certains pays ; puis, comme aujourd’hui, on leur défend de cibler certains objectifs des pays avec lesquels ils sont en conflit… Il en résulte qu’un pays A qui vend des armes à B, lequel est en guerre avec, C, finit par lui-même se retrouver en guerre avec C. Alors, messieurs les marchands d’armes, ne vendez pas n’importe quoi à n’importe qui !
(“Armes nucléaires : la course est relancée“, L’Express du 5 septembre.)
Portraits du Proche-Orient : notre série de podcasts
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, le Proche-Orient est le théâtre d’un affrontement géopolitique majeur, où se mêlent plusieurs personnalités : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, bien sûr. L’ayatollah Ali Khamenei, en Iran, ou encore Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais. Mais d’autres avant eux ont déjà fait basculer l’histoire du conflit israélo-palestinien. Leurs noms ? Golda Meir, Anouar el-Sadate, Yasser Arafat, Hafez el-Assad… La Loupe, le podcast de L’Express, dresse cette semaine leurs portraits à travers une série de quatre épisodes. En compagnie de notre chroniqueur, le géopolitologue Frédéric Encel, et de Corentin Pennarguear, grand reporter au service monde, découvrez comment leurs trajectoires permettent de comprendre ce qui se joue aujourd’hui.
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