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Près de 500 000 déplacés au Liban, les sirènes d’alerte aérienne retentissent à Tel-Aviv


Le conflit avec le Hezbollah s’intensifie encore. Israël a mené des frappes aériennes sur le sud du Liban ce mercredi pour le troisième jour consécutif, a rapporté l’agence de presse libanaise NNA. “Depuis 5h du matin (4h heure française), des avions de guerre ennemis ont lancé des frappes” sur plusieurs zones du sud du Liban, a indiqué l’agence officielle, ajoutant qu’il y avait des victimes mais sans préciser leur nombre.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a prévenu mardi que son pays “continuerait de frapper le Hezbollah” au Liban. “Je dis au peuple libanais : notre guerre n’est pas contre vous, notre guerre est contre le Hezbollah”, a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau.

Les infos à retenir

⇒ Un missile tiré depuis le Liban intercepté par la défense aérienne israélienne

⇒ Près de 500 000 déplacés au Liban, selon le ministre des Affaires étrangères

⇒ Un commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne

Les sirènes d’alerte retentissent à Tel-Aviv

Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti ce mercredi matin à Tel-Aviv après le lancement depuis le Liban d’un missile sol-sol, qui a été intercepté, a annoncé l’armée israélienne. “A la suite des sirènes qui ont retenti dans les régions de Tel-Aviv et de Netanya, un missile sol-sol a été identifié en provenance du Liban et a été intercepté par la défense aérienne”, a déclaré un porte-parole militaire.

Près de 500 000 déplacés au Liban, selon le ministre des Affaires étrangères

Le nombre de Libanais déplacés approche le demi-million depuis le renforcement de la campagne de bombardements israéliens contre le Hezbollah, a indiqué mardi le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. Avant les récentes frappes, le Liban comptait environ 110 000 déplacés, et “maintenant on approche probablement le demi-million”, a lancé le ministre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Ces déclarations interviennent alors que les frappes israéliennes contre le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien, ont fait lundi 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, et 1 835 blessés, selon les autorités libanaises. Il s’agit du plus lourd bilan humain en une journée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Le Hezbollah confirme que l’un de ses commandants a été tué dans une frappe israélienne

Le Hezbollah a confirmé ce mercredi que l’un de ses responsables militaires, Ibrahim Kobeissi, avait été tué dans un bombardement israélien mardi sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion de la puissante formation pro-iranienne. Dans un communiqué, le Hezbollah a annoncé la mort du “commandant Ibrahim Mohammed Kobeissi”, qui est “tombé en martyr sur la route de Jérusalem”, expression que le mouvement utilise pour désigner les combattants tués par des tirs israéliens. Cette frappe sur la banlieue sud de Beyrouth a fait au moins six morts et quinze blessés, selon les autorités libanaises.

L’armée israélienne avait indiqué plus tôt dans un communiqué que “des avions de chasse de l’armée de l’air ont éliminé mardi à Beyrouth Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du réseau de missiles et de roquettes de l’organisation terroriste Hezbollah”. Toujours selon l’armée israélienne, Mohammed Kobeissi, qui commandait plusieurs unités, dont une de missiles guidés de précision, a été visé avec d’autres commandants de la force des missiles et roquettes du Hezbollah.

Macron a appelé son homologue iranien à soutenir “une désescalade générale” au Proche-Orient

Le président français Emmanuel Macron a appelé son homologue iranien Massoud Pezeshkian à “soutenir une désescalade générale” au Proche-Orient, lors d’un entretien mardi à l’ONU en marge de l’Assemblée générale, a indiqué l’Elysée dans un communiqué. Début août, les dirigeants français et iranien s’étaient déjà entretenus par téléphone. Emmanuel Macron avait alors déjà exhorté son homologue à “tout faire pour éviter une nouvelle escalade militaire” dans la région.

“Le Président de la République a souligné la responsabilité de l’Iran à soutenir une désescalade générale et à user de son influence en ce sens auprès des acteurs déstabilisateurs qui recueillent son soutien pour avancer vers un cessez-le-feu à Gaza et une cessation des hostilités”, a indiqué mardi le palais présidentiel français. Emmanuel Macron et Massoud Pezeshkian ont aussi évoqué le programme nucléaire iranien.

Les propos de Biden à l’ONU sur le Moyen-Orient “pas encourageants” selon le Liban

Le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a déploré les propos tenus mardi par le président américain Joe Biden à la tribune de l’ONU sur le Moyen-Orient. “Ils n’étaient ni forts, ni encourageants, et ils ne vont pas résoudre le problème libanais”, a-t-il déclaré en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Joe Biden a prononcé mardi son dernier grand discours à la tribune de l’ONU, adressant un message personnel aux dirigeants du monde : l’intérêt de votre peuple doit primer sur votre désir de demeurer aux commandes.

Israël “a le droit de se défendre” sans infliger “une punition collective”

“Israël a le droit d’exister” et “de se défendre”, “se défendre ne signifie pas pour autant (infliger) une punition collective”, a affirmé mardi le président du Conseil européen Charles Michel, lors d’un échange avec la presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Il a en outre relevé la nécessité de respecter le principe de proportionnalité. “Nous défendons la législation internationale toujours et partout” dans le monde, a également déclaré Charles Michel, alors que les Occidentaux se voient reprocher de ne pas mettre suffisamment de pression pour pousser Israël à cesser ses représailles à Gaza qui ont provoqué une grave crise humanitaire.

Gaza : Meloni exhorte à un cessez-le-feu sans délai

“Il est impératif de parvenir sans délai à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages israéliens”, a estimé mardi la Première ministre italienne à la tribune des Nations unies. Les propos de Giorgia Meloni, cheffe d’un parti d’extrême droite au pouvoir depuis 2022, font écho à l’appel pressant de la communauté internationale qui redoute que le conflit israélo-palestinien embrase l’ensemble du Proche-Orient. “Nous ne pouvons plus être les témoins de tragédies comme celle qui se déroule sous nos yeux ces derniers jours dans le sud et l’est du Liban, avec des civils sans défense dont de nombreux enfants”, a-t-elle lancé.

La dirigeante italienne a en outre appelé Israël à respecter le droit international en protégeant les populations civiles à Gaza. Elle a souligné que les Palestiniens étaient doublement victimes du groupe islamiste palestinien Hamas et “de choix destructeurs”.




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