Alors que l’armée israélienne a annoncé hier préparer “une possible entrée” au Liban pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation mène de nouvelles frappes meurtrières après l’interception d’un missile tiré sur Tel-Aviv, plusieurs pays dont la France et les États-Unis ont appelé dans la soirée à un cessez-le-feu de 21 jours. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pense que le Liban est “au bord du gouffre”.
Les infos à retenir
⇒ Plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis appellent à un cessez-le-feu de 21 jours au Liban
⇒ Le chef de l’armée israélienne a dit à des soldats de se préparer à “une possible entrée” au Liban
⇒ Le chef de l’ONU s’inquiète de voir le Liban “devenir un autre Gaza”
Plusieurs pays dont la France et les États-Unis appellent à un cessez-le-feu de 21 jours
Les États-Unis, la France, l’Union européenne et plusieurs pays arabes ont appelé mercredi à un “cessez-le-feu immédiat de 21 jours” au Liban où le conflit entre Israël et Hezbollah menace d’embraser la région, selon un communiqué commun diffusé par la Maison-Blanche. “Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie” en lien avec la situation au Liban et à Gaza, précise la déclaration signée par les États-Unis, la France, l’UE, l’Australie, le Canada, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar. “Il est temps de conclure un accord diplomatique pour permettre aux civils des deux côtés de la frontière de rentrer chez eux en toute sécurité”.
Dans un communiqué commun séparé, publié après leur rencontre en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron précisent avoir “travaillé ensemble ces derniers jours” pour parvenir à cet appel conjoint. “Nous appelons à une approbation large et un soutien immédiat des gouvernements d’Israël et du Liban”, ont-ils déclaré.
Le chef de l’armée israélienne a dit à des soldats de se préparer à “une possible entrée” au Liban
“Nous attaquons toute la journée […] pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée […] et continuer à frapper le Hezbollah”, a déclaré mercredi à des soldats le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, à la frontière avec le Liban, où l’armée multiplie les frappes après les tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire israélien.
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a par la suite assuré que son pays préférerait utiliser la voie diplomatique pour sécuriser sa frontière nord avec le Liban mais que, “si la diplomatie échoue pour permettre à nos habitants de retourner chez eux, alors nous utiliserons tous les moyens à notre disposition, dans le respect du droit international”. “Si nous pouvons l’atteindre par la diplomatie, ce serait mieux pour Israël, ce serait mieux pour le Liban”, a déclaré Danny Danon.
Pour l’heure, la situation semble dans une impasse : le Hezbollah conditionne l’arrêt des hostilités avec Israël à un cessez-le-feu à Gaza, quand Israël entend détruire l’appareil militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le chef de l’ONU s’inquiète de voir le Liban “devenir un autre Gaza”
“L’enfer se déchaîne au Liban”, s’est alarmé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les frappes israéliennes contre le Hezbollah. “Nous devons tous nous alarmer de l’escalade, le Liban est au bord du gouffre”, a-t-il insisté, répétant que “le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza”.
Plus tôt mercredi, Joe Biden avait averti qu’une “guerre généralisée est possible” au Moyen-Orient, tandis qu’Emmanuel Macron a appelé “avec force Israël à cesser l’escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs”. Israël ne peut pas “sans conséquence, étendre ses opérations au Liban”, a lancé le président français.
Source