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Jeux vidéo : la rumeur de rachat qui fait bondir l’action en bourse d’Ubisoft


Les spéculations autour de l’avenir d’Ubisoft ont repris. Ce vendredi 4 octobre, des informations de presse évoquant un éventuel rachat par le géant chinois de la tech Tencent et la famille Guillemot, fondatrice et actionnaire principal du groupe, ont fait bondir l’action de plus de 30 % à la Bourse de Paris.

Selon l’agence financière Bloomberg, Tencent et la famille Guillemot explorent plusieurs options, dont un rachat et une sortie d’Ubisoft de la Bourse.

Contactés par l’AFP, Ubisoft n’a pas souhaité commenter et Tencent n’avait pas répondu dans l’immédiat. Le géant chinois, avec qui les frères Guillemot ont scellé une union en 2022 pour garder la main sur l’entreprise, détient près de 10 % du capital, tandis que la famille Guillemot en possède autour de 15 % et le Crédit Agricole près de 12 %.

Le cours de Bourse d’Ubisoft avait lourdement chuté depuis le début de l’année, alors que le géant français des jeux vidéo accumule les déconvenues. “La performance de notre deuxième trimestre n’a pas été à la hauteur de nos attentes”, avait déclaré son PDG Yves Guillemot fin septembre, après des premières ventes “plus faibles que prévues” de son dernier blockbuster, “Star Wars Outlaws”, forçant l’entreprise à revoir à la baisse ses objectifs financiers. Il avait également annoncé le report du 15 novembre 2024 au 14 février 2025 de “Assassin’s Creed Shadows”, prochain jeu de sa série phare, pour permettre à ses équipes de peaufiner le titre, sur lequel Ubisoft mise pour se relancer.

Pour maximiser ses chances de réussite, l’entreprise a affirmé que le jeu sortirait également sur la plateforme de vente en ligne Steam plutôt que de le conserver sur sa propre boutique, comme elle en a l’habitude.

Sous pression

Ubisoft est également sous pression d’une partie de ses actionnaires : début septembre, le fonds d’investissement slovaque AJ Investments a publié une lettre ouverte où il exprime sa “profonde insatisfaction” à l’égard de la gestion de la famille Guillemot. “Privatisez Ubisoft ou laissez-le se vendre à un investisseur stratégique”, réclame ce fonds, qui détient moins de 1 % du groupe. AJ Investments a affirmé depuis avoir réuni le soutien de 10 % des actionnaires et obtenu un entretien avec la direction le 1er octobre.

“Nous reconnaissons la nécessité d’une plus grande efficacité tout en satisfaisant des joueurs exigeants”, avait concédé fin septembre Yves Guillemot, annonçant une revue en interne pour atteindre “un modèle plus performant” pour les actionnaires.

Des analystes de la banque d’investissement américaine Cantor Fitzgerald ont pour leur part récemment abaissé leur recommandation sur l’action Ubisoft, de “surpondérer” à “neutre”, invitant ainsi les détenteurs de titres à alléger leurs positions. Ils ont notamment mis l’accent sur la déception des joueurs après la sortie de “Outlaws”. Les analystes ont également vu d’un mauvais œil l’annonce fin juillet du report de deux jeux mobiles, “Rainbow Six Mobile” et “The Division Resurgence”, jusque-là attendus pour l’année fiscale 2025 qui se termine le 31 mars.

Menace de grève

Ce n’est pas la première fois que la question du rachat du géant français des jeux vidéo agite l’industrie : Tencent avait fait son entrée au capital en 2018 après une longue lutte entre Vivendi, désireux de prendre le pouvoir au sein de l’éditeur, et les frères Guillemot. La bataille s’était soldée par le retrait du groupe de Vincent Bolloré, parti en emportant toutefois Gameloft, l’éditeur de jeux vidéo pour téléphones mobiles lâché à regret par les Guillemot. Par ailleurs, la grogne monte également au sein des équipes.

Plusieurs syndicats ont appelé à une grève le 15 octobre, pour 3 jours, dans les studios français d’Ubisoft pour protester contre un retour en présentiel qu’ils estiment “forcé”. Ils demandent également l’ouverture “d’une véritable négociation” sur le télétravail, ainsi qu’une augmentation des salaires, sujet qui avait causé un mouvement d’ampleur en février. Près de 700 employés avaient cessé le travail le 14 février, menant à l’une des plus importantes mobilisations du secteur.




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