*.*.*.

Livres : Yuval Noah Harari ou Xavier Niel, qui vend le plus en librairies ?

Branle-bas de combat dans les essais avec pas moins de huit nouveaux arrivants. Ça dépote sec ! A commencer par Yuval Noah Harari, l’historien et philosophe israélien, auteur, notamment, de Sapiens, de Homo Deus et de la série pour enfants Nous, les indomptables, tous traduits chez Albin Michel. Ce professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem et cofondateur de l’organisation “Sapienship” publie aujourd’hui un essai détonant sous forme de cri d’alarme, Nexus. Une brève histoire des réseaux d’information, de l’âge de pierre à l’IA, situé à la 3e place de notre classement.

Il nous aide à comprendre comment les réseaux d’information ont fait et défait notre monde et comment l’IA révolutionne la médecine, la guerre, les démocraties, et menace notre existence même. A sa suite, à la 10e place, la journaliste Anne Fulda et Olivier Goy ont écrit un ouvrage aussi poignant qu’impressionnant, Invincible. Derrière le sourire, le combat d’une vie (Editions de l’Observatoire). En 2020, Olivier Goy apprend, à 46 ans, qu’il est atteint de la maladie de Charcot. Cette maladie neurodégénérative se traduit par une paralysie progressive des muscles, mais laisse au malade ses pleines capacités intellectuelles. Olivier a décidé de se battre avec détermination pour lever des fonds en faveur de la recherche, mieux faire accepter le handicap et profiter des siens au maximum.

Niel, l’enfant de Créteil qui a fait de la prison

Autre auteur détonant, le milliardaire Xavier Niel qui publie chez Flammarion Une sacrée envie de foutre le bordel. Entretiens avec Jean-Louis Missika. Il y raconte son parcours d’enfant de Créteil qui n’a pas fait d’études mais de la prison et qui est devenu un homme d’affaires à succès – notamment fondateur du groupe de télécommunications Free et copropriétaire du groupe Le Monde. Lui aussi fait parler de lui depuis longtemps : Gilles Kepel. Le professeur des universités et politiste vient de publier Le Bouleversement du monde (Plon, au 21e rang des meilleures ventes), dans lequel il analyse comment la “razzia pogromiste” suivie de “l’hécatombe des Palestiniens à Gaza” a fait basculer l’ordre du monde instauré après la Seconde Guerre mondiale, bien plus encore que le 11 septembre 2001.

3823 palmares

Parmi les entrants de la semaine, il ne faudrait pas oublier Clément Viktorovitch et Ferdinand Barbet, les auteurs de L’Art de ne pas dire. Chronique d’un saccage du langage (Seuil). Un titre qui reprend celui du spectacle que le spécialiste reconnu du pouvoir rhétorique Clément Viktorovitch a coécrit avec son metteur en scène Ferdinand Barbet et joué dans un seul-en-scène en 2024 lors du Festival d’Avignon. Il y est question d’un ancien communicant qui révèle tous les artifices utilisés dans son métier pour écrire les discours de responsables politiques. Des usages dévoyés de la langue et de l’évidement de la politique…

Et encore Laurent Obertone, dont le nouveau livre, Guerre. Un combat dont vous êtes enfin le héros (Magnus). Obertone, l’auteur à succès de La France Orange mécanique et de la trilogie Guérilla, propose ici “un manuel de survie” “pour vaincre nos failles, mobiliser nos forces, réarmer les survivants”. Et aussi Ils savent que je sais tout. Ma vie en Françafrique, de Robert Bourgi, avec Frédéric Lejeal (Max Milo), où l’auteur relate pour la toute première fois sa vie, ses rapports avec son mentor Jacques Foccart et l’ensemble des “missions” effectuées pendant près de quarante ans pour le compte des présidents africains et français.

Du côté des romans, peu de changements, si ce n’est les arrivées de Hazel Diaz (à la 3e place) et son tome I de Kiara. Diamant écorché par le sang (L’Archipel), une dark romance publiée en mai 2024 ; de Bernard Werber, dont La Valse des âmes (Albin Michel) surgit au 11e rang ; de feue M. C. Beaton, qui place les tomes XXIII et XXIV de sa saga Hamish Macbeth (Albin Michel); et de l’Irlandaise Sally Rooney, qui, avec Intermezzo (Gallimard, au 21e rang) traite, comme dans Normal People, de personnages se mettant à nu, ici deux frères plus très proches l’un de l’autre qui se retrouvent à la mort de leur père.




Source
Exit mobile version