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Assemblée : la “préoccupation” de Barnier face aux tensions entre macronistes et LR


Le Premier ministre est en terrain miné à l’Assemblée nationale. Michel Barnier a exprimé, ce mercredi 9 octobre, sa “préoccupation” quant au manque de “solidarité” des “différentes entités” de sa coalition, qui ont entraîné l’élection surprise d’une députée insoumise Aurélie Trouvé à la présidence de la commission des Affaires économiques.

L’entourage du chef du gouvernement a “indiqué sa préoccupation concernant la solidarité des différentes entités du socle commun qui n’a finalement pas été au rendez-vous”, alors que EPR (ex-Renaissance) et DR (ex-LR), alliés au sein du gouvernement, ont présenté chacun un candidat, Stéphane Travert et Julien Dive.

“Le Premier ministre continuera de travailler avec le gouvernement à la cohésion et à l’action du socle commun à l’Assemblée nationale et au Sénat pour faire face aux enjeux du pays”, a ajouté son entourage, précisant que Michel Barnier avait félicité Bruno Fuchs (MoDem) pour son élection à la présidence de la commission des Affaires étrangères et Frédéric Valletoux (Horizons) à celle des Affaires sociales.

Bataille autour des présidences de commission

La tension était montée ces derniers jours entre le groupe Ensemble pour la République (EPR), présidé par Gabriel Attal, et celui de la Droite républicaine (DR), dirigé par Laurent Wauquiez. La droite exigeait une présidence de commission au même titre que ses nouveaux alliés au sein de la coalition et a laissé planer la menace de présenter trois candidats face à ceux de la Macronie, pour leur barrer la route. Finalement ils n’ont présenté de candidat qu’à la commission des Affaires économiques.

Mais au troisième tour, si Julien Dive (LR) a bien retiré sa candidature, les élus de droite n’ont pas apporté leur soutien à Stéphane Travert (apparenté EPR). La plupart se sont abstenus et un a voté pour l’Insoumise Aurélie Trouvé selon une déclaration de Julien Dive à la presse à l’issue du vote. C’est donc la députée LFI qui l’a emporté à la surprise générale avec 27 voix contre 25 pour Stéphane Travert. Le candidat du RN Frédéric Falcon a, lui, perdu deux voix entre le deuxième et le troisième tours, qui sont allés selon plusieurs sources RN à Stéphane Travert.

Après ce désaccord qui a conduit à la perte d’un poste-clé au profit de LFI, Gabriel Attal a déploré, lors d’une réunion de groupe, un “funeste agenda” de Laurent Wauquiez, et une confiance “fragilisée”.




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