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Entreprises : voici les profils qui ont le plus de chances d’être augmentés


Un salaire à la hausse : telle est l’espérance du jeune embauché qui compare son contrat de travail à celui des alumni des années précédentes, le rêve de tout travailleur, la quête de celui qui est convié à l’entretien annuel d’évaluation. Ils sont toutefois 64 % de salariés à penser qu’il sera plus difficile d’obtenir une augmentation en 2025 par rapport à l’an passé (“Guide des salaires 2025”, cabinet Robert Half). Sauf pour certains, grâce à leur profil.

“Nous constatons une hausse de salaire de 2 % à 3 % sur l’ensemble des métiers que nous suivons”, indique Matthieu Imbert-Bouchard, directeur général du cabinet de recrutement Robert Half International France. A savoir, les domaines de la finance et de la comptabilité, les technologies de l’information (IT) et le digital, les fonctions support, le secteur juridique et les ressources humaines. Il y a même des surprises : “Les offices managers ont le vent en poupe.” Un retour gagnant à deux chiffres : “Une augmentation de salaire de 15 à 20 % en moyenne sur leurs postes.”

Les conséquences du retour au bureau

Comment l’expliquer ? “Ces fonctions avaient diminué à cause du télétravail. Mais nous constatons un retour au bureau et une réorganisation accélérée. Pour que tout puisse se faire rapidement, réorganiser le desk, prévoir la cantine, vérifier que tout fonctionne, leurs compétences sont très recherchées, explique Matthieu Imbert-Bouchard. 62 % des employeurs estiment que la présence au bureau a un impact sur la promotion des collaborateurs, ainsi qu’un effet positif sur les équipes, notamment pour maintenir la culture d’entreprise et permettre aux nouveaux embauchés de ne pas être seuls.” Accompagner, former, encadrer. “Les personnes qui quittent rapidement un emploi après leur recrutement avancent comme explication qu’elles n’ont pas été assez accompagnées”, poursuit-il. C’était une évidence avant la crise sanitaire, c’est devenu une nécessité avec le retour progressif au bureau : dans un marché du travail aussi volatil, la pérennité des salariés nécessite un accompagnement sur place.

“Le télétravail a été positif sur un plan professionnel. J’ai découvert d’autres façons de travailler mais finalement, aujourd’hui, tout est revenu comme avant”, estiment 20 % des salariés, “les désenchantés”, selon Ipsos Lead (septembre 2024). Pour le DG de Robert Half International France, “les managers doivent retourner au bureau, être plus présents dans les locaux, non pas pour faire des heures quand le dirigeant est là mais pour veiller à la bonne montée en compétences des personnes dont ils ont la responsabilité et à ce que tout se passe bien sur place”.

Attention aux réunions calées en fin de journée. “Certains refusent de prendre des postes de management en raison d’un éloignement géographique et d’une autre qualité de vie, mais ce n’est pas la majorité des cas, la vocation managériale est toujours là”, estime Matthieu Imbert-Bouchard. Une analyse nuancée par une étude Toluna Harris Interactive/Alan rendue publique en mai 2023 : 7 salariés non-managers sur 10 ne souhaitent pas devenir managers à l’avenir. Par ailleurs, si la relation avec le supérieur hiérarchique n’est pas affectée, les pratiques managériales sont, depuis deux ans, jugées “en dégradation” par 36 % des salariés (Ipsos Lead).

“2025 sera sans doute une meilleure année que 2024”

Outre les offices managers, l’enquête du cabinet Robert Half met en avant d’autres profils recherchés. “Dans les métiers de la comptabilité comme la paie, le contrôle de gestion ou la trésorerie, on constate une augmentation de 10 à 12 % de salaire en moyenne. Lorsque ces spécialistes ont des compétences recherchées, comme en business intelligence (BI) et technologie, la hausse des salaires est même plus importante car ces profils sont en pénurie et très recherchés. Plus précisément, en technologie, ce sont des compétences liées à l’analyse, à l’interprétation des données et à la prédiction.”

Les spécialistes d’outils de business intelligence, de robotic process automation (RPA), une technologie pourtant datée, qui permet d’automatiser des processus métier basés sur des règles, s’arrachent. Par ailleurs, l’intelligence artificielle se retrouve dans les métiers de façon transversale et des projets d’IA générative arrivent. “44 % des employeurs prévoient des formations en IA et 1 salarié sur 2 en est demandeur pour travailler son employabilité.” Enfin, les chargés de clientèle, les responsables de la relation client, sont aussi convoités.

Conclusion de l’expert : “2022 et 2023 étaient des années d’euphorie post-Covid, de records. On est revenu à un marché du travail plus équilibré. Pour 2025, les perspectives d’embauche sont plutôt stables, mais ce sera sans doute une meilleure année que 2024.” Avis aux 52 % de salariés (35 % de cadres supérieurs) qui envisagent de quitter leur métier et leur entreprise (Ipsos Lead).




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