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Cession du Doliprane : Sanofi confirme des négociations avec un fonds américain


Le groupe pharmaceutique français Sanofi a confirmé ce vendredi 11 octobre être en négociations exclusives avec le fonds américain CD & R pour lui céder une participation majoritaire dans Opella, entité qui commercialise la très populaire marque de paracétamol Doliprane. Sanofi annonce dans un communiqué “avoir entamé des négociations avec CD & R pour la cession potentielle d’une participation de contrôle de 50 % dans Opella, son activité de santé grand public”, qui compte une centaine de marques vendues sans ordonnance, confirmant des informations en ce sens rapportées jeudi soir par des médias.

“Si les discussions devaient aboutir positivement, tout accord serait conclu après consultation des instances représentatives du personnel”, ajoute le groupe qui communiquera “en temps voulu, lorsqu’une décision aura été prise” sur cette opération de grande envergure.

5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023

Selon le journal économique Les Echos, le potentiel repreneur américain a offert plus de 15 milliards d’euros pour mettre la main sur l’activité de santé grand public de Sanofi, centrée sur les produits sans ordonnance et les vitamines/minéraux. Cette filiale, présente dans 100 pays, comprend plus d’une centaine de marques, dont le Doliprane, le Dulcolax, la Lysopaïne, ou encore le Maalox. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023.

Le projet de séparation avait été annoncé il y a presque un an pour permettre à Sanofi d’accélérer dans l’innovation et de se positionner en champion de l’immunologie et à Opella de se concentrer sur son activité principale, considérée comme plus proche d’une logique de consommation que de la pharmacie.

Depuis, cette scission suscite toutefois des interrogations concernant l’avenir du Doliprane avec des craintes de délocalisation de sa production. La vigilance est de mise au niveau de l’exécutif car l’approvisionnement en paracétamol a connu des périodes de tensions au cours de l’hiver 2022-2023. Le ministre français en charge de l’Industrie Marc Ferracci a ainsi demandé des engagements de Sanofi et du futur repreneur visant à garantir le “maintien du siège et des centres de décisions sur le territoire national” et “l’empreinte industrielle française d’Opella”.




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