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Budget 2025 : gaz, enseignants, justice… les changements souhaités par certains ministres


Revalorisation des pensions de retraite reportée, baisse du remboursement de l’assurance maladie, postes de fonctionnaires supprimés, exonérations de charges patronales abaissées… Le budget 2025, porté par le nouveau gouvernement de Michel Barnier, a été dévoilé jeudi dernier. Il doit être examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à partir du lundi 21 octobre et rencontre une certaine hostilité.

Si l’opposition, surtout à gauche, est vent debout contre le texte, certains ministres tout juste nommés, ont également manifesté leur désaccord. A commencer par le garde des Sceaux Didier Migaud, qui a prévenu lundi qu’il ne resterait pas au gouvernement si le budget de la justice n’était pas amélioré. Son ministère ayant subi un coup de rabot de près de 500 millions d’euros dans le projet de loi de finances présenté jeudi. “Si on en reste à la lettre plafond, oui, je ne vois pas ce que je ferais encore au gouvernement”, a répondu sur RTL le ministre de la Justice. “Je suis mobilisé pour que des ajustements à la hausse puissent être proposés”, a insisté le garde des Sceaux, ajoutant que Michel Barnier a indiqué qu’un amendement serait “déposé par le gouvernement dans le cadre de la discussion parlementaire pour rehausser un certain nombre de budgets”.

Le gaz, sujet de discorde

Ce week-end, différents membres du gouvernement ont par ailleurs affiché leur désaccord concernant l’augmentation de la fiscalité sur le gaz, engendrant une certaine cacophonie. Tout a commencé vendredi après que la ministre de l’Ecologie Agnès Pannier-Runacher a évoqué la possibilité d’une hausse par la voie d’un amendement gouvernemental au projet de budget de cette énergie fossile qui contribue au réchauffement climatique. L’idée sous-jacente étant d’éviter qu’une énergie carbonée comme le gaz devienne moins chère qu’une énergie décarbonée, selon ses conseillers. Quelques heures plus tard, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a toutefois indiqué “ne pas y être favorable”. Tandis que, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, assurait qu'”il n’y aura pas d’augmentation des taxes sur le gaz”, arguant qu’il s’agit de “l’arbitrage” du Premier ministre. Cette taxe “a doublé en début d’année dernière (en 2024, NDLR), elle a déjà augmenté”, a ajouté Maud Bregeon, en référence à une hausse intervenue au 1er janvier 2024.

Malgré plusieurs rappels de ses collègues, la ministre de l’Ecologie semble déterminée. Selon le site Politico, son cabinet se refusait à confirmer l’abandon de cette idée. “La discussion parlementaire sera l’occasion d’aller plus loin pour verdir notre fiscalité, à la fois s’agissant de l’aviation et des énergies fossiles. C’est ce qui est indiqué dans le dossier de presse du PLF”, a indiqué l’un de ses conseillers.

Des amendements soutenus

Près de 1 900 amendements ont été déposés pour l’examen en commission des Finances à l’Assemblée. Un chiffre brut qui ne tient “pas compte des irrecevabilités, ni des éventuels retraits d’amendements par leurs auteurs”. Dans le détail, les groupes du Nouveau Front populaire (NFP) ont déposé au total 797 amendements (dont quasi la moitié du fait du PS) et les groupes du “socle commun” 767 (dont près de la moitié du fait de la Droite républicaine).

Des amendements défendus par certains ministres espèrent qu’ils pourront faire évoluer le budget 2025. C’est le cas de Clara Chappaz, la secrétaire d’Etat à l’Intelligence artificielle et au Numérique. Dans un entretien à La Tribune, elle appelle les parlementaires à trouver des alternatives, c’est-à-dire de nouvelles économies sur d’autres aides, pour sauver notamment le volet social du dispositif Jeune Entreprise Innovante.

Selon ses déclarations à La Tribune Dimanche, la ministre de l’Education nationale Anne Genetet semble également partager les mêmes aspirations quant au débat parlementaire. “Le débat parlementaire n’a pas encore commencé, il peut encore y avoir des évolutions !” observe la ministre, affirmant s’être “battue pour augmenter les moyens de l’école”.




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